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Carnet de campagne, la négo, 16ème épisode. Une semaine marquée par le lancement des négociations de la coalition Arizona. Parfois marquée aussi par les absences de certains présidents de partis. Du côté de l’opposition et des syndicats, avant de connaitre les résultats de la négociation, ils critiquent du futur gouvernement.
Après 168 jours après les élections, les partis de l'Arizon ont enfin commencé à négocier. Depuis lundi dernier, c’est le retour du balai des berlines à la présidence de la Chambre.
Des présidents confiants...
En six jours, ils ont déjà parlé mobilité, climat, énergie, soins de santé, fonction publique. Chaque jour des thématiques différentes. Et selon certains présidents, ils auraient même 9 chances sur 10 d’y arriver.
"Sur 10, je dirais 9 parce qu’il y a toujours une part d’incertitude", a affirmé Georges-Louis Bouchez, président du Mouvement Réformateur. "Mais je pense qu'on est vraiment parti pour terminer." De son côté, Maxime Prévot, président des Engagés, est lui aussi confiant: "Je crois que l’on peut franchir la ligne d’arrivée. Donc disons aussi 9."
... Et d'autres absents
Optimisme, confiance... Bart De Wever pourrait-il se rendre chez le Roi ce lundi avec un accord? En réalité, pour arriver à un accord, il faudrait déjà que tous les présidents de partis soient présents. Et cela n'a pas toujours été le cas au cours de cette semaine.
Par exemple, quatre des cinq négociateurs étaient unis pour le 1.000ème jour de la guerre en Ukraine. Frank Vandenbroucke remplaçait effectivement Conner Rousseau, le président des socialistes flamands de Vooruit. Georges-Louis Bouchez s'est lui aussi absenté lors d'un débat. Qu’est ce qui était donc plus important que les négociations? "Il y avait des engagements qui étaient pris de longue date", a répondu le président du MR. "On est pleinement dans la négociation. Mais c’est un processus qui est relativement long. Et donc, je ne vous ferai pas le rapport de chaque personne qui se lève parfois pour aller chercher un fruit, parfois pour aller aux toilettes..."
Maxime Prévot était lui aussi aux côtés de Georges-Louis Bouchez pour cet "engagement" de longue date. "Il n’y a pas besoin non plus que nous soyons toujours autour de la table non-stop", a-t-il souligné. Les deux présidents de parti étaient donc à Namur loin des négociations. Ils donnaient une conférence intitulée les rois de Wallonie.
L'opposition monte d'un cran
Pendant ce temps-là, dans les studios de Bel RTL, l'opposition et les syndicats ont critiqué le futur possible gouvernement. "Quand on voit ce qui est sur la table des négociations aujourd’hui, c’est un véritable massacre fiscal", s'est insurgé Thierry Bodson, président de la FGTB.
Paul Magnette, président du Parti Socialiste, a dénoncé "une immense tromperie dans cette élection". "Le MR et les Engagés ont dit 'On va augmenter les salaires'. Est-ce que vous avez vu la note de Monsieur De Wever ? C’est tout l’inverse qui se prépare!"
En somme,168 jours après les élections toujours pas de gouvernement fédéral ni de gouvernement bruxellois.