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Malgré la réglementation européenne, seul un artiste européen sur huit est satisfait de ses revenus du streaming. En Belgique, plus de huit artistes sur dix se disent "insatisfaits" ou "très insatisfaits", ressort-il d'une enquête menée par l'association faîtière des sociétés de gestion collective de droits des interprètes (en Belgique Playright), citée dans Le Soir lundi.
Depuis 2019, une directive européenne oblige les plateformes à rémunérer les auteurs et interprètes de manière "appropriée et proportionnelle".
En Belgique, alors qu'en 2022, ils étaient 69,5 % et 17,5 % (total : 87 %) à se dire "très insatisfaits" ou "insatisfaits" des revenus perçus via les plateformes comme Apple Music, Spotify, Deezer, Streamz, etc., ils sont désormais 43,5 % et 25,6 % (total : 69,1 %) à émettre le même jugement. Mais sans jubiler : les "satisfaits" ou "très satisfaits" sont passés de 4 à 5,1 %.
En 2024, l'insatisfaction est demeurée plus forte en Belgique que dans de nombreux autres pays : 81,48 %. En outre, aucun artiste belge ne se dit "très satisfait".
Et pour cause : portée par le ministre fédéral de l'Economie Pierre-Yves Dermagne (PS), la loi du 19 juin 2022, qui transpose en droit belge la directive européenne, a été attaquée devant la Cour constitutionnelle par les plateformes Google, Meta (Facebook), Sony Music, Streamz et Spotify. L'arrêt sera rendu fin septembre, ce qui signifie que, jusqu'à ce jour, la directive DSM n'a pas porté ses fruits en Belgique.