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L'idée brillante de Barbara Duriau durant le confinement est finalement devenu un réel cauchemar. "C'est un tsunami déferlant qui m'est tombé dessus", raconte-t-elle dans le RTL info 13h, ce samedi.
En 2020, la créatrice et graphic designer bruxelloise Barbara Duriau décide de créer un groupe Facebook de partage de photos, "View From My Window". "Le principe était super simple, c'était une idée tout à fait innocente. Mon idée était de rassembler les confinés du monde entier sur un groupe Facebook sur lequel ils pouvaient partager leurs vues depuis chez eux pendant le lockdown", explique-t-elle. Un moyen, donc, de "s'évader quand on est enfermé".
Le groupe est un énorme succès et atteint, très rapidement, le million de membres. Des milliers de photos y sont alors partagées. Le projet est titanesque, mais Barbara Duriau ne s'arrête pas : "Une fois qu'on est dans cet engrenage, on a envie d'en faire plus et plus et plus".
"Au début, c'est absolument grisant, c'est exceptionnel, c'est une aventure de dingue, ce groupe était extraordinaire... sauf que je me suis oubliée derrière les membres. J'étais isolée, j'étais toute seule chez moi, avec une solitude ultra pesante, alors que tout le monde s'amusait sur mon groupe en parallèle".
Je me suis écroulée
Barbara Duriau publie malgré tout un livre, puis un deuxième. Une exposition s'ouvre aussi à l'Atomium. "Et après, je me suis écroulée. Avec Facebook, vous êtes sollicitée en permanence, on tire sans serre sur votre manche", se souvient-elle.
Mais rapidement, le succès devient ingérable. "Tout a été tellement vite que j'ai été rattrapée par les interviews, mais également par la gestion qui avait derrière le groupe. Donc c'est devenu un tsunami déferlant qui m'est tombé dessus et je n'étais pas préparée à ce succès", admet-elle.
Aujourd'hui, la créatrice raconte son histoire dans un livre, "À perte de vues". Elle s'adresse à tous, mais surtout aux "influenceurs rêveurs" : "Derrière les paillettes, et derrière le côté rose et blinquant de Facebook, il y a votre vie. Il y a la vie de l'humain, derrière le virtuel. Et ça, c'est ce qui est le plus difficile à gérer, et on ne s'en rend pas compte, parce qu'on est dedans".