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Entre nouvelles frappes, attentat et tensions diplomatiques, la situation au Proche-Orient continue de se détériorer ce lundi... Voici ce qu'il s'y est passé aujourd'hui.
Attaque d'un hôpital à Gaza, attentat en Israël, escalade de la violence en Syrie et au Liban, ou encore mise en alerte de Médecins Sans Frontières en Cisjordanie... L'actualité au Proche-Orient ne s'arrête jamais, et elle est loin d'être positive...
Une frappe meurtrière sur un hôpital à Gaza
Dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée israélienne a visé l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon Israël et le Hamas, un responsable du mouvement islamiste a été tué dans l’attaque.
Le service de chirurgie de l’établissement a été totalement détruit, entraînant des morts et des blessés parmi les patients et le personnel.
Il y a eu des morts et des blessés
"Un missile a visé le deuxième étage du bâtiment des urgences. 90 % des patients ont pu être transférés, mais il y a eu des morts et des blessés", a témoigné Ghazi Ashour, infirmier.
Le directeur de l’hôpital, Atef Al-Hout, dénonce "une violation des normes et lois internationales et humanitaires".
Depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars, après la rupture d’une trêve avec le Hamas, le ministère de la Santé à Gaza recense 730 morts supplémentaires en six jours. Le bilan total des victimes depuis le 7 octobre 2023 s’élèverait désormais à 50.082 morts et 113.408 blessés, selon ce même ministère.
Un homme ouvre le feu en Israël
Ce lundi matin, le nord d’Israël a été secoué par un attentat à la voiture bélier, à l’arme blanche et à l’arme à feu. L’attaque, qui s’est produite au carrefour Tishbi près de Yoqneam, a fait un mort et un blessé grave, un homme d’une vingtaine d’années.
Un terroriste a ouvert le feu sur des civils
"Un terroriste a ouvert le feu sur des civils et a été neutralisé par des policiers présents sur les lieux", a précisé le porte-parole de la police israélienne.
Il s'agit du premier attentat perpétré en Israël depuis la reprise des opérations militaires dans la bande de Gaza.
Les tensions régionales sous haute surveillance
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, en déplacement à Jérusalem, a mis en garde ce lundi contre "une nouvelle escalade" provoquée par les frappes israéliennes en Syrie et au Liban.
"Ces actions risquent de nourrir la radicalisation contre Israël" a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse.
Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre, Israël multiplie les frappes contre des infrastructures militaires syriennes, tout en maintenant ses opérations contre le Hezbollah libanais, malgré la trêve conclue en novembre avec ce dernier.
Israël justifie ses actions par la volonté d’empêcher le transfert d’armes vers des groupes armés, tandis que le nouveau pouvoir syrien dénonce des "agressions" qui menacent la stabilité du pays.
Le Hamas publie une vidéo de deux otages
Dans l’après-midi, la branche armée du Hamas a diffusé une vidéo montrant deux otages israéliens capturés lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
Les deux hommes s’adressent à un otage libéré et évoquent leur détention dans un contexte rendu plus dangereux par la reprise des bombardements israéliens. La date d’enregistrement de cette séquence reste cependant indéterminée.
Une nouvelle proposition de trêve égyptienne
Parallèlement, l’Égypte a soumis une nouvelle initiative de cessez-le-feu à Gaza.
Ce plan, qui prévoit la libération des otages encore détenus et un retrait progressif de l’armée israélienne, a été accueilli "avec intérêt" par le Hamas.
Israël n’a pas encore répondu officiellement à cette proposition.
MSF alerte sur la situation en Cisjordanie
Sur le terrain humanitaire, Médecins Sans Frontières tire la sonnette d’alarme concernant les Palestiniens déplacés dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Une telle ampleur de déplacements forcés n’a pas été observée depuis des décennies
Depuis fin janvier, une offensive israélienne a contraint quelque 40.000 personnes à quitter leur foyer. MSF évoque une situation "extrêmement précaire", marquée par un manque criant d’abris, de soins et de services essentiels.
"Une telle ampleur de déplacements forcés n’a pas été observée depuis des décennies", déplore Brice de la Vingne, directeur des opérations de l’ONG.
Alors que les violences persistent de part et d’autre, les appels internationaux à la désescalade se multiplient, sans pour l’instant produire de résultats tangibles.
