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"On s'arrêtait au bord de la route et on pique-niquait": pour Nicole, la route des vacances sur la Nationale 7 était une aventure à part entière

Ils s'appellent Bernard, Daniel, Marie-France, Nicole... Ils sont douze au total, âgés de 65 à 95 ans, et ils ont tous accepté d'évoquer leurs meilleurs souvenirs de vacances. De 1935 à aujourd'hui, de Blankenberge à Rochehaut en passant par Cannes, Rome, la Grèce et le Portugal, Bérengère Devos nous emmène en voyage à travers un autre siècle.

Aujourd'hui, pour aller en vacances, il faut parfois être patient. Sur les grandes autoroutes que nous empruntons, il y a souvent de grandes files et des bouchons. Les week-ends de départ dits "rouges" sont devenus courants. 

La plupart des vacanciers planifient leur voyage à l'avance : ils savent déjà quels chemins prendre, où s'arrêter... Mais ça n'a pas toujours été comme ça.

"C'était tout le charme de l'époque"

La Nationale 7, immortalisée par Charles Trenet, est sans doute l'une des routes les plus mythiques quand on évoque les souvenirs de vacances. Elle reliait Paris à Menton. 

Nicole se souvient de l'avoir empruntée à de nombreuses reprises avec son mari lorsqu'ils partaient vers Anduze : "On a commencé par faire un morceau aux environs de Paris, puis un autre morceau, mais vraiment l'autoroute qu'on connaît maintenant n'existait pas encore. Et c'était tout le charme de l'époque, on s'arrêtait là où on avait ses petites habitudes."

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Elle ajoute : "On s'arrêtait dans des villages, on avait repéré un petit restaurant routier, on mangeait très bien, pour pas cher. Alors chaque fois qu'on partait sur Anduze, on s'arrêtait là, on avait pointé."

L'ère pré-Bison Futé

À cette époque, Bison Futé (Le Centre national d'information routière) n'existait pas, et les week-ends de départ en vacances étaient plutôt classés verts. 

"On ne prenait pas beaucoup les autoroutes parce qu'il y avait déjà des péages à l'époque et papa n'aimait pas. Il préférait que ce soit plus folklorique, plus amusant", raconte Nicole.

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À l'époque, on prenait le temps : "On traversait des petits villages, on allait dans une boutique, on achetait du pain et de quoi manger. On s'arrêtait au bord de la route, à un chouette endroit, et on pique-niquait au bord de la route". 

Les récits de ces douze seniors nous plongent dans une époque où les voyages étaient peut-être plus longs, mais également plus riches en découvertes et en aventures. 

Ces souvenirs témoignent d'un temps où la route des vacances avait une saveur particulière, marquée par l'authenticité et le plaisir des petites découvertes en chemin.
 

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