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Trois perquisitions ont été menées jeudi par une juge d'instruction et le parquet de Charleroi, avec les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC), au sein de l'intercommunale de santé publique carolo Humani, ont appris Le Soir et L'Echo. L'information est relayée par plusieurs journaux vendredi.
Deux personnes ont été privées de liberté pour être entendues, dont Karalabos Raptis, l'actuel président du conseil d'administration d'Humani. Il est suspecté de corruption.
Trois perquisitions ont ainsi été menées jeudi par une juge d'instruction et le parquet de Charleroi, avec les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC), au sein de l'intercommunale de santé publique carolo Humani.
L'enquête porte sur l'achat, controversé, d'un terrain de 4 hectares à Châtelineau que l'intercommunale a acquis pour 1,6 millions d'euros en mai 2022. La question principale, pour l'instant, est la suivante: Karalabos Raptis a-t-il touché de l'argent pour faciliter cet achat à perte, au profit des propriétaires du terrain ? Selon les informations de l’Echo, les propriétaires auraient acheté le terrain pour 26.000 euros pour le revendre ensuite à Humani pour la somme de 1,6 million d'euros.
Peu de temps après, la Cellule de Traitement des Informations Financières repère un transfert de fonds suspect de près de 100.000 euros. Une somme provenant du couple en question, sur un compte bancaire appartenant à Monsieur Raptis.
En plus de cette transaction, un autre élément interpelle : le terrain n’a finalement même pas pu être exploité. Il devait initialement accueillir le futur hôpital psychiatrique Vincent Van Gogh. Ce projet a toutefois été abandonné, le terrain étant jugé trop en pente et dès lors plus adapté pour accueillir l'hôpital psychiatrique, aujourd'hui basé à Marchienne-au-Pont. Mais pourquoi ne pas avoir construit l'hôpital Van Gogh sur le terrain d’origine, alors qu'il avait été acheté pour cela? C'est la question à laquelle tentera de répondre l'enquête.