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Des actions syndicales spontanées ont éclaté ce vendredi sur plusieurs sites d’AB InBev en Belgique. Les syndicats dénoncent un malaise général, une surcharge de travail et un dialogue social au point mort.
Des actions spontanées ont démarré vendredi matin dans plusieurs usines et dépôts du brasseur AB InBev, principalement dans le nord du pays. L'information a été rapportée par le syndicat socialiste FGTB/ABVV et par son homologue chrétien CSC/ACV.
Aron Wils, porte-parole d'AB InBev, évoque pour sa part une "grève sauvage (...) inacceptable".
Selon les syndicats, il plane actuellement un "malaise général" au sein du géant brassicole. On parle également d'un "management toxique". Les syndicats souhaitent par ces actions donner le signal que "les choses ne peuvent pas continuer ainsi".
Selon Pieter Van Der Elst, secrétaire de l'ABVV/FGTB, le dialogue social est "difficile" au sein de l'entreprise. Il dénonce par ailleurs un "sous-effectif structurel" et "un manque de respect à l'encontre des syndicats et des travailleurs". "Des investissements supplémentaires sont nécessaires de toute urgence", a-t-il ajouté. "AB InBev doit changer son fusil d'épaule."
Les employés sont traités comme des numéros
Même son de cloche pour l'ACV/CSC. "Le dialogue social ne fonctionne pas", affirme le secrétaire syndical Sander Mouton. "Les employés sont traités comme des numéros. Les cadres se déchargent de leurs responsabilités sur les travailleurs: cela ne peut plus durer."
Les actions concernent principalement des sites au nord du pays. Des piquets de grève ont notamment été installés devant les brasseries de Louvain et Hoegaarden. Sur le site louvaniste, les fournisseurs externes ne sont pas autorisés à entrer, mais les employés qui le souhaitent peuvent passer.
"La grève sauvage d'une partie des employés depuis ce matin est inacceptable", a pour sa part réagi Aron Wils, porte-parole d'AB InBev. "Nous croyons fermement au dialogue social, mais des actions irresponsables comme celles d'aujourd'hui vont à l'encontre de cet esprit. Presque tous nos employés travaillent chaque jour pour apporter nos bières appréciées aux consommateurs, et ce type d'action menée par quelques individus est disproportionné."
