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Les boissons sans alcool ont le vent en poupe, mais valent-elles vraiment le détour ? Alors que les rayons des supermarchés et les bars se remplissent de bières, vins et spiritueux sans alcool, les consommateurs s'interrogent : que valent ces alternatives et sont-elles toujours totalement exemptes d’alcool ?
Les campagnes telles que la "Tournée Minérale" ou le "Dry January" ont contribué à l’essor des boissons sans alcool. Bières, vins, cidres, apéritifs et même spiritueux se déclinent désormais en version zéro degré.
Ce marché, désormais estimé à plus de 10 milliards d’euros, continue de croître, touchant un public varié : ceux qui souhaitent renoncer à l'alcool ou simplement modérer leur consommation. En Europe, la bière sans alcool représente déjà 3 milliards de dollars, et AB InBev, leader du secteur, contrôle 60 % du marché belge. Mais comment parviennent-ils à proposer une bière au goût proche de la version classique ?
Comment fabrique-t-on une bière sans alcool ?
Pour répondre à cette question, Benjamin Maréchal s’est rendu dans le centre de recherche d’AB InBev à Louvain. Isabelle Seunier, directrice recherche et développement Europe, lui explique : "Toutes les bières, avec ou sans alcool, démarrent avec les mêmes levures". Mais alors, comment retirer l’alcool ? Isabelle dévoile que tout se joue à la fin du processus. Les brasseurs chauffent la bière à environ 40 degrés sous vide, afin d’extraire l’alcool sans dénaturer le goût. Une méthode coûteuse, mais qui permet de conserver les arômes originaux.
"Avant, on coupait simplement la fermentation pour arrêter la production d’alcool, ce qui donnait des bières au goût fade. Aujourd’hui, on brasse d’abord la bière alcoolisée, puis on désalcoolise", précise Aron Wils, porte-parole d’AB InBev. Cette méthode a permis de lancer des versions non alcoolisées comme la Corona Cero, récemment partenaire des Jeux Olympiques.
Un produit vraiment sans alcool ?
Un point d’ombre persiste : ces boissons sont-elles vraiment à "zéro zéro" ? En Europe, une boisson peut être étiquetée "sans alcool" si elle contient jusqu’à 0,5 % d’alcool. "Mais AB InBev ne produit que des bières à 0,0 % en Belgique", précise Isabelle Seunier. Chez d’autres marques, il est donc possible de trouver des résidus d’alcool, même minimes.
Les boissons sans alcool continuent d’innover pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Qu’il s’agisse de bières, de vins ou même de cocktails, la gamme s’élargit pour proposer des produits plus savoureux et accessibles. Et si certains se demandent encore s’il vaut la peine de commander un "mocktail" ou une bière sans alcool, la qualité et le goût de ces alternatives ne cessent de s'améliorer.
Alors, le sans alcool, ça vaut le coup ? Retrouvez l'intégrale de "Coûte que coûte" sur RTL tvi ce soir dès 19h45 et en streaming sur RTL play.