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Grande première en Belgique: une école primaire ouvre une classe pour enfants souffrants de handicaps moteurs

Une première en Belgique: une école primaire de Céroux-Mousty a ouvert une classe pour enfants souffrants de handicaps moteurs. Des enfants aux besoins spécifiques qui les excluent, souvent, du système scolaire classique. Une aubaine pour les familles souvent en quête de solutions adaptées.

Depuis sa naissance, le petit Ayden souffre de plusieurs handicaps qui l'empêchent d'intégrer une école dite ordinaire, mais depuis la rentrée, il rejoint désormais le même établissement que ses frères et sœurs. Car désormais, dans cette école, une classe accueille des enfants atteints de handicaps comme lui : une aubaine pour la mère de famille. "J'ai trois autres enfants qui eux sont en pleine santé, qui ont un développement normal et c'est important pour moi qu'ils puissent être tous ensemble et vivre des expériences tous ensemble dans le même trajet car avant, ils étaient vraiment dans deux environnements complètement parallèles, ils ne se croisaient presque jamais. Je pense que c'est très important pour leur intégration future", note Lou, la maman du petit.

Matériel adapté, personnel encadrant, tout est conçu pour répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant. Dans cette école classique, il a fallu pousser les murs pour les accueillir. "Nous avons une grande garderie ici au rez-de-chaussée et nous avons estimé qu'on pouvait aménager un local avec quelques travaux d'électricité pour que le local soit opérationnel ici à la rentrée", explique le directeur de l'établissement.

Une école ordinaire qui intègre en son sein une classe spécialisée, c'est une première en Belgique, lancée par l'école fondamentale Escalpade. "On est sur des enfants de type 4, donc des enfants qui présentent une déficience physique et ou des troubles neuromoteurs et qui se retrouvent un petit peu entre le spécialisé et l'ordinaire, capables d'avoir des échanges sociaux voire pédagogiques avec les enfants de l'ordinaire et qui ont besoin en tout cas d'une intégration sociale vers l'ordinaire", explique à son tour la directrice de l'école, Emilie Victoor.

Plus de différence entre les enfants dans la cour de récré : Samet, 10 ans, savoure ces instants d'insouciance. "C'est chouette de voir des gens qui n'ont pas de handicap et aussi d'un peu vivre leur manière de réfléchir, leur manière de cours", dit-il. Une belle occasion aussi de sensibiliser les autres élèves. "Ils sont différents, mais après, ils sont tous chouettes. Il y en a certains qui sont aussi très intelligents même s'ils ne le montrent pas souvent", peut-on entendre dans la cour de récréation.

À ce jour, 6 élèves ont intégré cette classe spécialisée pour handicap moteur et elle peut encore s'agrandir.

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