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Ce jeudi matin, Georges-Louis Bouchez a annoncé vouloir déposer plainte contre Solidaris, l'union nationale des mutualités socialistes, pour "violation des lois en matière de financement des partis politiques". Solidaris réagit et défend son choix assumé.
À trois jours des élections, le MR annonce deux plaintes contre Solidaris. "Une première pour violation des lois en matière de financement des partis politiques puisque Solidaris a envoyé un courriel à l'ensemble de ses adhérents pour les appeler à voter pour le PS, ce qui est interdit également. Et la deuxième pour la violation de la vie privée puisqu'ils utilisent un listing qui n'était pas destiné à recevoir de l'information politique", a déclaré Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement réformateur sur bel RTL ce matin à 7h50. Il estime que Solidaris a enfreint les règles en matière de dépenses électorales et de protection des données.
Le MR demande à la commission de contrôle des dépenses électorales d'examiner le dossier. Il faudra prouver que les publications des mutualités socialistes sont un tract électoral, ce que dément son secrétaire général, Jean-Pascal Labille: "Le rôle des mutualités, c'est un rôle qui est reconnu par la loi sur les mutualités, c'est d'informer leurs affiliés sur tout le système de santé. Et ici, on a comparé de façon objective les programmes des six partis démocratiques et nous nous sommes rendu compte qu'il y avait un programme qui nous posait d'énormes problèmes par rapport à nos revendications, celui du MR", justifie-t-il.
Le secrétaire général défend donc le geste de Solidaris : "On est pleinement dans notre rôle quand nous informons nos affiliés sur les dangers qu'il y a d'économie dans le secteur de la santé. Nous ne sommes pas les seuls à faire ce type de comparaison. Ce qu'a fait Agoria, qui sort un comparatif des programmes sur le plan économique des partis et qui dit c'est un tel parti et donc en l'occurrence le MR qui a le meilleur programme. Je ne pense pas que les partis de gauche ont porté plainte contre Agoria parce que Agoria a fait cela", argumente-t-il.
Comme d'autres institutions, les mutualités ont le droit de se positionner dans le débat public. Reste à voir s'il s'agit d'un réel soutien ou d'une analyse critique.