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En cette fin d'année, Ludivine Dedonder a confié son Regard sur 2024. La ministre de la Défense revient, notamment, sur ses premiers pas à la tête du département et du machisme qu'elle a subi.
En décembre 2022, Ludivine Dedonder était la cible d'une attaque de Theo Francken qui lui reprochait de porter des baskets pour aller travailler à son cabinet. "Que je le fasse en baskets ou en talons aiguilles, je trouve que ce qui compte vraiment, c'est l'action", lui avait alors répondu la ministre de la Défense.
Dans notre vidéocast Regard, la socialiste revient sur cet épisode. "(Bien s'habiller) c'est important d'une manière générale, je pense qu'il faut prendre soin de soi et être habillé correctement. Moi, on m'a reproché de porter des baskets. Mais être correctement habillée, c'est quoi aujourd'hui? C'est d'abord se sentir bien, être soi-même. À un moment, il faut pouvoir évoluer", lance Ludivine Dedonder avant de poursuivre sur le machisme subi au début de son mandat.
"Il y a beaucoup de conservatisme et de machisme sur les remarques en général. Quand je suis arrivée à la tête de la Défense, on m'a demandé si j'avais fait mon service militaire. Les ministres de la Défense précédents, qui étaient des hommes, on ne leur a jamais demandé et ils ne l'avaient pas fait", ajoute-t-elle.
Ludivine Dedonder est aujourd'hui fière "d'avoir réussi à démontrer qu'en n'ayant pas fait son service militaire, en étant une femme, et en portant des baskets il était possible de reconstruire le département".
Quel bilan ?
Plus de cinq ans après avoir été nommée ministre de la Défense, la Tournaisienne dresse le bilan de sa mandature. "On a avancé, on peut toujours avancer plus vite, mais si vous lisez la déclaration de politique générale que j'avais présentée en 2020 quand je suis arrivée, on est certainement à 90% de réussite", se réjouit-elle.
"Quand je suis arrivée, après quelques mois, il y a eu l'affaire Jürgen Conings (ce soldat qui avait volé des armes et menacé de commettre un attentat avant d'être retrouvé mort par un chasseur, ndlr). Ça a été un moment difficile. On a mis en place une charte, on a serré la vis mis en place la tolérance zéro. De fil en aiguille, quand on avertit et qu'on ne tolère pas, les choses s'améliorent", ajoute-t-elle.
"L'armée a retrouvé confiance, la population sait maintenant ce que fait l'armée. Aujourd'hui, on a une défense qui est sur les rails et qui est prête à croître davantage", conclut l'actuelle ministre de la Défense.
L'interview en intégralité