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Les présidents du MR et des Engagés, alliés pour la formation des futurs gouvernements wallon et de Fédération Wallonie-Bruxelles, ont entamé ce vendredi leur dernier jour de consultations de la société civile. C’est au tour des acteurs de l’enseignement.
La Fédération Wallonie-Bruxelles mobilise Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot ce vendredi, avec le sujet très sensible de l'enseignement. Les consultations ont débuté dès 8 heures ce matin, avec des représentants des directions du fondamental et du secondaire, du spécialisé, et des PMS. L'entrevue était prévue jusqu'à 10h mais a été prolongée de près d'une heure. Le duo Bouchez-Prévot "pose beaucoup de questions, et les intervenants échangent aussi entre eux", a-t-on entendu dans l'entourage des deux "formateurs"
Après s'être concentrés sur la Wallonie, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot se concentrent donc sur le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cet après-midi, c'est au tour de l'enseignement supérieur de venir parler. Ce sont d'abord les recteurs suivis des représentants des étudiants, mais aussi de la jeunesse.
Un premier bilan positif
Les acteurs de la société civile se disent, dans la grande majorité, ravis et satisfaits d'avoir été ne serait-ce qu'écouter.
"On a vraiment été entendus par rapport à nos inquiétudes et par rapport aux points d'attention qu'on souhaitait leur amener. Maintenant, il y a du travail encore à faire pour pouvoir soutenir les jeunes au niveau de leur santé mentale et donc on compte vraiment sur le futur gouvernement", a déclaré Corinne Berthot, directrice des centres PMS à Marche-en-Famenne.
Béatrice Barbier, présidente des directeurs de l'enseignement fondamental spécialisé, semble également satifaite: "On nous a souvent dit qu'on était oubliés et ici, on était entendus et on espère que ça continuera et que l'enseignement spécialisé aura toujours ses lettres de noblesse."
"Ce que nous avons demandé aujourd'hui, c'est de pouvoir avoir une réelle reconnaissance de notre fonction qui est à la hauteur de nos responsabilités, d'avoir une réelle simplification administrative, de pouvoir avoir le cadre administratif et éducatif nécessaire et de pouvoir faire de nous les acteurs de terrain que nous sommes et de nous reconnaître et de nous accueillir aux tables de négociation", ajoute encore Christine Toumpsin, présidente du collège des directeurs de l'enseignement libre fondamental catholique.
Que veulent changer le MR et les Engagés?
"Nous clôturons le cycle des concertations avec un gros morceau: l'enseignement. Ce n'est pas seulement un gros morceau budgétaire, il est surtout un élément essentiel puisqu'à nos yeux l'enseignement est la mère de toutes les politiques", a déclaré Maxime Prévot ce matin. "Concernant le pacte d'excellence, il a le mérite d'offrir une perspective et ne pas rester dans une politique de court terme. Mais on sait aussi que sur le terrain la digestion du rythme des réformes est un peu compliquée. Il faut pouvoir l'entendre et ralentir le rythme pour pouvoir garantir le résultat final. (...) On sera en mode écoute ce vendredi."
"Il y aura beaucoup d'écoutes. On va challenger aussi certaines choses. Mais le premier point est d'écouter leurs priorités", a dit Georges-Louis Bouchez. "Les enseignants nous ont fait part d'un profond malaise par rapport au pacte d'excellence. Il faudra surtout diminuer la charge administrative et se consacrer uniquement aux réformes importantes. Concernant le décret paysage, on va revenir à la philosophie du décret de Valérie Glatigny. Il y aura certainement des évolutions pour continuer à maintenir un enseignement qui récompense le travail et donne un droit à l'échec, mais ne permet pas que ça soit la pêche au canard. Il faut que l'université reste une excellence, sur la base de l'effort. Il ne faut pas des médecins, ingénieurs ou avocats diplômés au rabais."