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140 jours après les élections, il existe toujours un blocage au niveau fédéral. Les socialistes flamands ont quitté la table des négociations sur fond de rumeur de voyage à Ibiza. A Bruxelles, s’ils étaient fâchés, les écolos flamands reparlent avec les libéraux francophones. Mais la recherche du gouvernement bruxellois pourrait être perturbée par les élections communales.
Les cinq présidents de la coalition Arizona devaient se lancer dans les négociations pures et dures la semaine prochaine. Mais chez Vooruit, les socialistes flamands ont quitté la table. Conner Rousseau, leur chef, exige une note socio-économique plus complète, plus équilibrée. Sinon, il ne reviendra pas. "Tout est bloqué depuis des mois, c’est pourquoi nous demandons ce nouveau texte et un nouveau budget", a indiqué le président de Vooruit. "C’est indispensable que la charge soit équitablement répartie. C’est essentiel."
Cette situation a sucité des réactions du côté des autres président de l’Arizona. "Il faut arrêter la comédie" pour le libéral Georges-Louis Bouchez, tandis que "rien n’empêche de travailler en parallèle" pour Maxime Prévot, des Engagés. Pour le social-chrétien Mahdi, "c’est une occasion manquée".
Conner Rousseau à Ibiza?
En coulisse, des sources évoquaient le refus de Conner Rousseau de négocier la semaine prochaine comme prétexte alors que celui-ci voudrait partir à Ibiza. Des on-dit qui évoquent la température glaciale de l’Arizona.
De son côté, Conner Rousseau a publié sur les réseux sociaux une photo à travers laquelle il annonce d’une grippe intestinale et demande des recommandations de séries.
Une formation bruxelloise "compliquée"
Le patron du MR à Bruxelles, David Leisterh, reparle désormais avec Groen, les écolos flamands même s’ils étaient fâchés. "Je pense que j'ai la formation de gouvernement la plus compliquée du pays", a lâché le formateur sur Bel RTL.
Les élections communales pourraient, en plus, pimenter le tout: à Forest, PS et MR revendique le poste de bourgmestre, tout comme à Schaerbeek, où ils sont également deux pour le même travail. "C’est vrai que la situation est un peu compliquée", a reconnu Audrey Henry (MR), candidate bourgmestre. "Nous sommes donc actuellement deux candidats bourgmestre. Et pour l’instant, aucun des deux n’arrivent à rassembler une majorité derrière lui."
Les négociations entre les socialistes et le PTB crispent, elles, le MR. "Ce sont les héritiers de Staline", a souligné David Leisterh. Pour Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement Réformateur, "de tels accords ne pourraient rester sans conséquence dans le champs politique belge".