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Georges-Louis Bouchez, le président du MR, a promis que le programme de gouvernement ne comprendrait aucun nouvel impôt. Mais le financement de toutes les mesures annoncées pose question, d'autant que les partenaires de gouvernement comptent retrouver l'équilibre budgétaire d'ici dix ans. Mais où va-t-on trouver cet argent ?
Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot l'ont répété hier à plusieurs reprises : "C'est la plus grande baisse d'impôt jamais réalisée. On parle de 1,5 milliard d'euros en cumulé". La promesse est alléchante : sur les dix prochaines années, une réduction de 1,5 milliard des impôts.
Mais comment financer cette baisse ? L'accord ne l'explique pas clairement. Nous avons donc posé la question à un économiste. "On va la financer de différentes manières. Je crois que l'objectif du gouvernement, c'est de retrouver de la croissance économique, de l'emploi, par la mise au travail, par exemple, des chômeurs. Et donc de trouver dans le futur des recettes budgétaires, des recettes sociales qui vont compenser les baisses d'impôts", explique Bruno Colmant.
Ces recettes viendront notamment de la suppression d'aides à l'emploi, de la fin des subsides pour certaines associations, mais surtout d'une baisse de certaines dépenses publiques. Les structures visées ne sont pas encore connues, mais la dotation annuelle de 373 millions d'euros de la RTBF, par exemple, ne serait plus indexée. "Même la RTBF, effectivement, va être confrontée à une réduction de la valeur de ses dépenses. C'est sa manière aussi de prendre part à l'effort", expliquait Maxime Prévot au micro de Bel RTL.
Mais 1,5 milliard sur les dix prochaines années et donc sur les deux prochaines législatures, est-ce suffisant ou trop peu ? "1,5 milliard sur dix ans, ça fait 150 millions par an, ce n'est pas beaucoup. C'était d'ailleurs l'ambition du gouvernement Di Rupo en matière de baisse des dépenses. Mais je pense qu'au-delà de ça, il y a un impact médiatique important et plutôt un optimisme pour une Wallonie qui veut reprendre certaines marques", rajoute Bruno Colmant.
Le retour du budget à l'équilibre est prévu pour 2034, mais cela reste pour l'instant une promesse.