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Nafissatou Thiam aura littéralement Paris dans la peau. Blessée par sa propre spike lors de son dernier essai à la longueur, elle a dû se faire poser quelques points de suture avant le javelot. De quoi ajouter encore un peu de dramaturgie à son troisième sacre olympique à l'heptathlon. "Ce n'était pas vraiment nécessaire", a-t-elle rigolé samedi, revenant sur sa compétition.
"C'était très dur, tant physiquement que mentalement. La compétition a été très serrée. J'ai parfois eu des doutes, mais il faut savoir les repousser pour ne pas se mettre de limites. Le médecin m'a dit que je pouvais y aller à fond, j'ai donc continué. En tout cas, je penserai chaque fois à Paris quand je verrai ma cicatrice", a raconté Thiam, interrogée par la presse dans les Salons Hoche de la Lotto Belgium House.
Après ses sacres acquis à Rio, où elle avait surpris le monde entier, puis à Tokyo, où elle avait brillamment confirmé, la Liégeoise d'adoption a réussi l'incroyable exploit de la passe de trois. "Je ne pense pas spécialement aux statistiques ou à l'histoire quand je concours. Mon premier sentiment après avoir franchi la ligne était de me dire que j'y étais parvenue. C'est indescriptible".
Convaincue d'être "plus forte que par le passé", la protégée de Michael Van der Plaetsen veut profiter de l'instant présent. "Si je prends de bonnes décisions maintenant, je peux durer dans le temps, mais je ne pense pas au futur. J'ai profité du chemin jusqu'ici et je veux prendre le temps."