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"Beyrouth très calme, ça symbolise que quelque chose va mal": notre correspondante décrit l'atmosphère dans la capitale libanaise

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a conseillé aux Libanais de s’éloigner de zones dangereuses alors qu’Israël intensifie ses frappes sur des cibles du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban. Selon notre correspondante sur place Clotilde Bigot, la situation à Beyrouth reflète une tension croissante, marquée par une atmosphère anormalement calme

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a recommandé lundi aux citoyens libanais de "s'éloigner de zones dangereuses", au moment où Israël pilonne des cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans le sud et l'est du Liban voisin.

Dans la capitale libanaise, l'ambiance est particulière, comme le rapporte notre correspondante sur place, Clotilde Bigot : "La ville est très calme... et Beyrouth qui est très calme, ça symbolise que quelque chose va mal", note-t-elle. "On a beau être lundi soir, mais normalement les rues sont bondées. En plus, il fait bon aujourd'hui et là, ce que je vois autour de moi, c'est très peu de personnes, très peu de circulation".

La population libanaise, paniquée par les frappes intenses menées lundi par l'armée israélienne sur le sud du pays, fuyait la région pour se réfugier, entre autres, dans la banlieue de la ville côtière de Tyr. La journaliste a vu, dans la banlieue sud qui vient d'être frappée, que "beaucoup d'habitants ont déjà fui ces régions". "Il y a évidemment tous les réfugiés qui viennent depuis le sud du Liban vers Beyrouth et vers le nord du pays, mais aussi les Beyrouthins et surtout ceux de la banlieue sud qui ont très peur", constate-t-elle. 

"Je pense qu'on peut vraiment parler de guerre", affirme-t-elle. "On a vu évidemment le nombre de morts absolument énorme. L'immense majorité reste dans le sud du Liban, qui est un fief du Hezbollah, ainsi qu'à l'est où il y a beaucoup d'opposition du Hezbollah. Mais là, on voit que l'armée israélienne change de façon de faire. On est dans des frappes préventives et non pas dans une simple réponse au Hezbollah. Donc là, les Israéliens semblent avoir commencé des opérations dans tout le pays", conclut notre correspondante.

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