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"L'Espagne est horrible": les joueurs espagnols répondent à la provocation d'un ancien joueur du Real Madrid

Dos au mur après deux nuls contre la Suède (0-0) et la Pologne (1-1), l'Espagne doit gagner contre la Slovaquie mercredi (18h00) pour se qualifier et garder son destin en mains, au risque de voir le projet de Luis Enrique s'écrouler prématurément.

"A la vie à la mort" : c'est avec ce maître-mot que la "Roja" va aborder son dernier match de la phase de groupes mercredi. Devant son public de la Cartuja, l'équipe dirigée par Luis Enrique devra vite se relever pour lancer enfin sa compétition, et prouver que ses deux premiers couacs ne sont que des erreurs de parcours.

"C'est presque un premier match à élimination directe pour nous. Ce sera pile ou face. Il nous reste un match, une finale, et à partir de là on verra. Mais aucune sélection n'a gagné de coupe avant de jouer. Ce sera à la vie à la mort, on doit l'aborder ainsi, avec la confiance qu'on va sortir de là tous ensemble", a avancé lundi Cesar Azpilicueta, l'arrière droit espagnol vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea, le 29 mai.

Si elle gagne face aux Slovaques, l'Espagne sera qualifiée comme 1re ou 2e du groupe E, en fonction du résultat de l'autre match de la poule E, Suède - Pologne (18h00 à Saint-Pétersbourg). Un nul pourrait aussi lui suffire pour finir 3e et se hisser en huitièmes, sauf si la Pologne l'emporte en parallèle contre la Suède.

"L'Espagne est horrible" 

Mais avant de se pencher sur ces savants calculs, la Roja ne veut pas réfléchir: elle veut gagner, pour effacer les doutes et retrouver sa place de nation forte sur la scène européenne. Un statut mis à mal selon de nombreux observateurs.

"L'Espagne est horrible. J'espère que nous (les Pays-Bas) allons jouer contre eux (en huitièmes). Il n'y a rien dans cette équipe. Tout ce qu'ils font, c'est passer la balle d'une aile à l'autre. Ils n'ont même pas un joueur qui sache faire une dernière passe", a taclé Rafael van der Vaart, ancien joueur du Real Madrid aujourd'hui consultant pour la chaîne néerlandaise Nos, lundi.

Des propos qui ont fait réagir les internationaux ibères : "Van der Vaart voulait son moment de gloire, il l'a. Ici, à la cité du football de Las Rozas (quartier général de l'équipe d'Espagne, NDLR), on a une photo du but d'Iniesta en finale (du Mondial-2010) contre les Pays-Bas, avec lui à côté. Non, il faut un peu de respect... Ces paroles, on va se les garder pour se motiver un peu. On ne va pas les accrocher dans le vestiaire mais on les aura en mémoire si jamais on doit jouer contre eux", a réagi le milieu de terrain Koke sur la radio espagnole Cadena Cope.

Busquets de retour ? 

"Il se trompe avec ces déclarations. Qui plus est lui, qui est un ancien footballeur. Il a merdé en disant ça", a abondé Pablo Sarabia au micro de Radio Marca.

Les hommes de Luis Enrique ont toutes les cartes en mains pour redresser la barre. Mais une élimination dès la phase de poules mettrait un énorme coup d'arrêt au projet du sélectionneur revenu sur le banc de la Roja en novembre 2019, et qui essuie déjà des critiques en interne au sein-même de la fédération, selon la presse espagnole.

Ce serait son pire résultat depuis l'Euro-2004, quand elle n'était pas sortie de la poule A, bloquée à la 3e place derrière les deux futurs finalistes, le Portugal et la Grèce (il n'y avait pas de huitièmes de finale à l'époque).

Pour valider son ticket, l'Espagne pourrait compter sur le retour de son capitaine Sergio Busquets, dans les gradins samedi après avoir surpassé le Covid-19. Une lueur d'espoir en plus, pour une sélection qui joue plus que son avenir dans l'Euro mercredi soir.

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