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Belgique - Israël en Ligue des Nations: Bruxelles confirme qu'elle n'autorisera pas le match, pas même à huis clos

La Ville de Bruxelles ne changera pas d'avis concernant l'organisation du match Belgique - Israël en Ligue des Nations.

Le match entre la Belgique et Israël n'aura pas lieu au Stade Roi Baudouin, pas même à huis clos, a indiqué lundi soir l'échevin des Sports, Benoît Hellings (Ecolo). Celui-ci qui est aussi Premier échevin était interrogé au conseil communal par Mourad Maimouni (Indépendant), Mathilde El Bakri (PTB), et David Weytsman (MR) au sujet de la décision récente de ne pas autoriser l'organisation de ce match de la Nations League, le 6 septembre prochain.

Le premier cité qui avait déposé une proposition de motion en faveur de l'interdiction à la fin de l'hiver dernier a estimé que le collège devait plus clairement invoquer ce que faisait subir le gouvernement israélien "d'extrême droite" à l'égard du peuple palestinien pour appuyer sa décision plutôt que se contenter d'invoquer des risques en matière de sécurité publique.    

Mathilde Elbakri (PTB) a également insisté sur le "génocide reconnu internationalement, enclenché par Israël, qui ne peut être un Etat partenaire de jeu que l'on peut normaliser, mais un Etat d'apartheid qui viole le droit international et les résolutions de l'ONU". Elle a invité la Ville de Bruxelles à "tenir face aux pressions de la droite qui tente de normaliser la situation".     

Tout le contraire de David Weytsman (MR) qui a plaidé pour que l'on examine l'option d'un match à huis clos et reproché au collège d'avoir communiqué sa décision tardivement, privant l'Union belge de solutions de repli et l'exposant au risque d'une défaite par forfait.     

L'élu libéral n'a pas été suivi par le Premier échevin écologiste.    

"Les attentats terroristes du Hamas du 7 octobre 2023 et la riposte militaire d'Israël qui a provoqué la mort de près de 37.000 Palestiniens, tous ces drames ont créé une onde de choc géopolitique sans précédent", a répondu celui-ci. 

   

D'après M. Hellings, dans ce contexte particulièrement tendu, le service des Sports de la Ville a appris le 12 février dernier que l'UEFA demandait aux Diables Rouges de jouer un match à domicile contre Israël le 6 septembre au Stade Roi Baudouin dans le cadre de la Nations League. Le bourgmestre et lui-même ont alors immédiatement "perçu les risques majeurs liés à l'accueil d'une telle rencontre" et fait connaître ce projet de match au gouvernement fédéral à la mi-mars afin que le Conseil National de Sécurité puisse se saisir du dossier.    

Le 20 mars dernier, MM. Close et Hellings ont précisé, lors d'une rencontre avec le nouveau directeur de l'Union belge de Football et son équipe que le bourgmestre avait identifié des risques démultipliés liés à la gestion d'un tel évènement: manifestations et contre manifestations au stade et dans le reste de la ville, la sécurisation très difficile du public et des joueurs dans le stade mais surtout lors de leurs déplacements vers et hors du stade. Idem pour la sécurisation accrue de la zone neutre et des différentes ambassades qui peuvent être ciblées, tout comme d'autres endroits symboliques, a ajouté Benoît Hellings.  

"Il est apparu évident que ce type de match à haut risque allait nécessiter un dispositif sécuritaire disproportionné, même pour un éventuel match à huis clos", a-t-il encore souligné.  

 Comme la Ville de Bruxelles, d'autres villes de Belgique se sont prononcées contre l'organisation de ce match (e.a Louvain, Gand et Liège). Lundi, le bourgmestre d'Anderlecht, Fabrice Cumps, a exclu de donner un avis favorable si l'Union belge venait à se tourner vers cette commune pour solliciter la possibilité de faire jouer la rencontre au stade du RSCAnderlecht.

 

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