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Un guet-apens via l'application de rencontres Grindr vire au drame: s'agissait-il d'une agression homophobe?

Pour les associations qui militent en faveur des droits LGBTQIA+, il n'y a pas de doute: la violente agression qui s'est déroulée ce jeudi à Ixelles est bien une agression homophobe. Une manifestation a eu lieu ce vendredi dans le centre de Bruxelles.

Le message des associations de lutte en faveur des droits LGTQIA+ est clair: convaincues que l'agression de ce jeudi est à caractère homophobe, elles souhaitent que la peur change de camp et que cette agression ne soit pas considérée comme un énième cambriolage qui aurait mal tourné.

Selon ces associations, cette agression serait bien un guet-apens qui utiliserait toujours le même procédé: une rencontre sur Internet, suivie d'un rendez-vous galant qui tourne en une agression extrêmement violente. Les auteurs en profiteraient pour extorquer de l'argent à leurs victimes avant de les insulter et de les humilier. Les associations LGBT ont recensé une dizaine d'agressions de ce type depuis le mois de juin à Bruxelles.

La communauté qui se dit sidérée face à la recrudescence de ces violences. "À ce stade, je crois qu'il faut vraiment appeler à la prudence les membres de notre communauté, avec des précautions, en fait, somme toute, très banales, c'est-à-dire s'assurer de voir les personnes, d'avoir un numéro de téléphone, de faire un appel visio, par exemple sur WhatsApp, avant, de partager avec un ami son numéro de téléphone, le lieu de rendez-vous, et d'annoncer ça aussi à la personne qu'on va voir...", indique Stéphane Barris, coordinateur de l'ASBL Ex-Aequo. "Alors c'est difficile, quand on est dans un rapport de séduction, de drague, d'amener ça, en fait, cette méfiance, mais là, dix épisodes depuis juin, ça porte quand même... Ça inquiète, c'est très inquiétant."

Que dit le parquet? 

Le parquet de Bruxelles n'écarte pas cette piste de l'agression homophobe via cette application Grindr pour personnes d'orientation homosexuelle. Mais à ce jour, le caractère homophobe n'est pas encore confirmé. C'est pourtant bien un facteur aggravant, aux yeux de la justice.

Les auditions se poursuivent, et notamment celles du jeune homme de 22 ans et de sa mère, qui ont été blessés lors de cette agression. Selon nos informations, les auteurs seraient deux hommes hispanophones. Ils courent toujours, activement recherchés par la police. Ils sont armés.

Le parquet refuse à ce jour de donner davantage de détails sur cette affaire pour ne pas entraver l'enquête.

 

 

 

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