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"On n'exclut pas un "rebranding", un changement de nom", a annoncé la présidente de DéFI Sophie Rohonyi mercredi sur LN24.
Après les élections fédérales et régionales de juin, le parti amarante a subi une nouvelle défaite dans les urnes dimanche lors du scrutin communal. La nouvelle présidente du parti l'admet : "Il faut être humble, lucide, et reconnaître que c'est une défaite." Sophie Rohonyi a toutefois salué les deux majorités absolues confirmées à Woluwe-Saint-Lambert et Auderghem.
Mais, à ses yeux, cette défaite doit opérer "une reconstruction de DéFI".
Selon Sophie Rohonyi, la formation amarante reste pertinente dans le paysage politique, qui ne doit pas se limiter à des partis jouant "le communautarisme et l'ultra-conservatisme."
Un cartel avec un autre parti, tel qu'il existait avec le MR avant la 6e réforme de l'État ou tel qu'il a été un temps envisagé avec Les Engagés, serait selon elle "un aveu de faiblesse". "Mais c'est une décision qui appartient à l'ensemble des militants", a-t-elle tempéré.
Sophie Rohonyi est aussi revenue sur la situation politique à Schaerbeek, où Bernard Clerfayt a perdu le maïorat. Une participation dans la future majorité reste toutefois possible. "Une expertise comme celle de DéFI me parait indispensable dans une commune comme Schaerbeek", plaide-t-elle. "Je préfère qu'on prenne plusieurs jours pour former une majorité."
Le parti ne formule pas d'exclusive envers le chef de file du PS, Hasan Koyuncu, arrivé en tête dans la Cité des Ânes. Mais Sophie Rohonyi souhaite "obtenir des garanties sur le principe" de neutralité de l'État.
M. Koyuncu était en février dernier à l'initiative d'un événement au cours duquel un imam a récité une prière à la tribune du Parlement régional bruxellois. Pour Sophie Rohonyi, la neutralité de l'État est un sujet "pas accessoire."