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Au Japon, trois adolescents ont été arrêtés pour avoir utilisé ChatGPT afin de créer de faux contrats mobiles et pirater Rakuten Mobile. Ils auraient généré 2.500 contrats frauduleux et engrangé près de 48.000 euros en cryptomonnaie. La police enquête sur cette cyberescroquerie inédite.
La police japonaise a arrêté trois adolescents qui auraient utilisé ChatGPT pour créer de faux contrats de téléphonie mobile et accéder illégalement aux réseaux des opérateurs, ont indiqué les autorités et les médias locaux jeudi.
Les trois garçons, âgés de 14, 15 et 16 ans, auraient développé un programme en utilisant l'algorithme d'intelligence artificielle d'OpenAI pour créer de faux contrats et pirater le réseau de Rakuten Mobile, ont rapporté le Yomiuri Shimbun et d'autres médias.
Les deux lycéens et le collégien auraient également acheté illégalement des informations sur les cartes de crédit, les identifiants et les mots de passe de personnes en ligne, que l'intelligence artificielle a ensuite utilisés pour créer de faux contrats.
Un porte-parole de la police a déclaré que deux des adolescents avaient été arrêtés mardi pour suspicion de "violation de la loi sur l'accès non autorisé" et de fraude informatique.
Les étudiants auraient vendu au moins 2.500 faux contrats, représentant environ 7,5 millions de yens (47.800 euros) en cryptomonnaie, a rapporté Kyodo News, citant des sources policières.
Ils auraient également acheté plus de 3,3 milliards d'identifiants et de mots de passe à un internaute rencontré sur la plateforme de messagerie cryptée Telegram.
Le géant du commerce électronique Rakuten, maison mère de Rakuten Mobile, a publié un communiqué mettant en garde ses clients: "Veuillez être vigilants concernant les contrats dont vous n'avez aucune connaissance."
L'entreprise a également "confirmé les contrats mobiles frauduleux utilisant des identifiants et des mots de passe obtenus illégalement".
"Nous avons pleinement coopéré avec la police à ce sujet, suspendu l'utilisation des contrats de téléphone illégaux et mis en place une réinitialisation des mots de passe", indique le communiqué.
Rakuten, qui possède le service de messagerie Viber, a présenté ses excuses pour cet incident, ajoutant qu'aucune fuite de données n'avait été détectée au sein de l'entreprise.