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Proche-Orient: des échanges de tirs ce lundi entre Israël et le Hezbollah

Des nuages de fumée s'élèvent à la suite de frappes israéliennes au sud du Liban, et de frappes du Hezbollah au nord d'Israël. Ces échanges de tirs transfrontaliers interviennent alors que Benjamin Netanyahu, a promis une réponse "sévère" à une frappe meurtrière qui a tué des jeunes sur les hauteurs du Golan annexé par Israël. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré lundi d'apporter une "réponse sévère" à l'attaque ayant tué 12 jeunes sur le Golan occupé, à l'heure où des efforts sont déployés pour éviter une escalade entre Israël et le Hezbollah libanais.


Depuis des mois, la communauté internationale s'inquiète d'un embrasement régional lié à la guerre en cours à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.


Le tir de roquette samedi sur la partie du Golan syrien occupée par Israël, a été imputé par le gouvernement israélien au Hezbollah, qui dément. Ce mouvement libanais, allié de l'Iran, a ouvert un front contre Israël, frontalier du Liban, au lendemain du déclenchement de la guerre de Gaza, en soutien au Hamas. "Ces enfants sont nos enfants (...) L'Etat d'Israël ne laissera pas, et ne peut pas laisser passer cela. Notre réponse viendra, et elle sera sévère", a déclaré M. Netanyahu, qui s'est rendu à Majdal Shams, sur le plateau du Golan situé aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël. 


C'est dans cette petite ville druze où 12 garçons et filles âgés de 10 à 16 ans ont péri dans la chute de la roquette sur un terrain de football. 
Des dizaines de résidents ont protesté contre la visite de M. Netanyahu à Majdal Shams, rassemblés dernière des barrières métalliques sous la surveillance des policiers.


Lors de sa visite, le Premier ministre israélien a déposé une gerbe de fleurs sur le terrain de football touché par la frappe, rencontré un membre de la communauté druze, une branche de l'islam, ainsi que des habitants.


Le drame a provoqué une vive émotion dans cette ville d'environ 11.000 habitants, proche du Liban. Dans la partie du Golan occupée et annexée, environ 25.000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23.000 Druzes qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.


Le Hezbollah paiera "le prix fort", a averti dès dimanche Benjamin Netanyahu, qui a reçu le feu vert du cabinet de sécurité pour "décider de la manière et du moment pour répondre à l'organisation terroriste Hezbollah".

"Grave erreur"


Craignant une guerre à grande échelle, plusieurs compagnies aériennes, dont Air France et Lufthansa, ont annoncé suspendre leurs vols vers Beyrouth. En 2006, Israël avait bombardé l'aéroport de Beyrouth pendant la guerre qui l'avait opposé au Hezbollah.


En attendant la "riposte sévère" d'Israël, le Hezbollah a annoncé, comme souvent depuis le 8 octobre, avoir lancé des roquettes sur une position militaire dans le nord d'Israël, après la mort de deux de ses combattants dans un raid israélien.


A Beyrouth, des habitants semblent résignés. "Toute notre vie nous avons connu des guerres. Que pourrait-il se passer de plus?", s'interroge Elie Rbeiz, la soixantaine.


Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a affirmé que Beyrouth avait "reçu des assurances selon lesquelles Israël va procéder à une escalade limitée" et "le Hezbollah ripostera de manière limitée".

 

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