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Des milliers d'opposants politiques libérés des prisons en Syrie: comment expliquer la présence de jeunes enfants?

A la suite à la prise de pouvoir des rebelles en Syrie, de nombreux prisonniers ont été libérés. Qui étaient-ils et pourquoi se trouvaient-ils emprisonnés ? Éléments de réponse.

C'est un régime de terreur qui a pris fin en Syrie, après la prise de pouvoir des rebelles et la fuite consécutive de Bachar al-Assad. Depuis, de nombreux prisonniers ont été libérés, laissant place à des images de joie.

Qui étaient-ils ? "C'étaient des prisonniers politiques, donc tous ceux considérés comme ennemis du pouvoir, rapporte notre journaliste Chantal Monet en direct dans le RTL info 19h. Il y a des chrétiens, il y a des Druzes, des démocrates, des avocats, des journalistes, des intellectuels. Le régime Assad, c'était l'arbitraire dans toute son horreur".

Il y a 7 ans, Amnesty International a publié une enquête sur la base de témoignages d'anciens détenus et de gardiens de prison qui avaient fait défection.

Comment se fait-il que des enfants étaient présents?

Les récits sont terrifiants. Sur les images de libération, on voit de jeunes adolescents et de petits enfants. Ceux-ci sont probablement nés en prison. "Les récits décrivent les tortures, des viols, détaille Chantal Monet. Il y a des enfants qui sont nés des viols de détenues par les gardiens de prison. Il y avait des pendaisons massives, des privations d'eau, de nourriture. Parfois, les détenus étaient tellement maigres et tellement légers qu'ils ne mouraient pas lorsqu'ils étaient pendus. Il fallait les détacher, leur briser la nuque". Suite à ces années de terreur, certains souhaitent que la prison de Sednaya devienne un musée, comme celui d'Auschwitz.

Des combattants de l'EI en prison, mais pour combien de temps ?

Autre point sensible : la situation des combattants de l'État islamique qui sont enfermés dans le nord-est de la Syrie. "C'est un territoire qui est contrôlé par les Kurdes, éclaire notre experte. Et on sait que les Kurdes sont en conflit avec les Turcs, qui sont aussi présents en Syrie. Donc, les Kurdes disent aux Occidentaux : "Si vous nous lâchez, si vous laissez les Turcs récupérer nos territoires, il se pourrait qu'on ouvre les portes de toutes ces prisons". Ils ont déjà menacé de le faire en 2018".

Parmi ces milliers de djihadistes, dont 10 000 étrangers, il y aurait 12 ou 13 Belges. D'où la pression des Européens sur la Turquie pour éviter un tel scénario.

 

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