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Les 364 enfants de djihadistes rapatriés de Syrie vers la France ces dernières années "ne posent aujourd'hui aucune difficulté particulière" depuis leur arrivée, a souligné mercredi le chef du Parquet national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen.
"Il y a 364 enfants dans 59 départements, qui sont suivis par des juges des enfants, et qui font l'objet d'une coordination par mon parquet afin de s'assurer que la prise en charge est optimale", a indiqué M. Christen à la radio franceinfo.
M. Christen a été interrogé sur la phrase de François Molins, ex-procureur de Paris en charge du terrorisme pendant les attentats djihadistes de 2015, qui avait émis en 2018 la crainte que ces enfants ne soient des "bombes à retardement".
Pour le procureur antiterroriste, "ces 364 enfants ne me paraissent pas aujourd'hui du tout répondre à cette expression".
"Ils font l'objet d'un suivi appuyé. Il y a des situations très variables, certains enfants sont très très jeunes, d'autres sont des grands adolescents", a-t-il détaillé.
Il a distingué nettement ces enfants des mineurs mis en cause de manière croissante en 2023 et 2024 dans des affaires de terrorisme en France, ces derniers "pour leur ensemble vivant dans leur famille ici et n'ayant jamais quitté le territoire". "On ne parle pas des mêmes personnes", a-t-il insisté.
A l'été 2022, la France avait mis fin à la politique du "cas par cas", qui lui avait valu d'être condamnée par des instances internationales et blâmée par des organismes consultatifs français.
Face à l'hostilité de l'opinion publique, la France avait auparavant opté pour le rapatriement ciblé, à savoir le retour d'enfants orphelins ou de quelques mineurs dont les mères avaient accepté de renoncer à leurs droits parentaux.