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Norvège : le gouvernement propose d'étendre le droit à l'avortement à 18 semaines

Le gouvernement norvégien de centre-gauche a proposé vendredi de prolonger la limite légale de l'avortement de 12 à 18 semaines, une proposition qui intervient au moment où d'autres pays cherchent à restreindre l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

La loi sur l'avortement actuellement en vigueur en Norvège, qui date de 1978, "a joué un rôle important pour les femmes du pays pendant de nombreuses décennies, et mon objectif est que la nouvelle loi (...) soit valable pour de nombreuses décennies à venir", a déclaré le ministre de la Santé, Jan Christian Vestre, dans un communiqué.

Le projet de loi vise à garantir "le droit de la femme enceinte à l'autodétermination" et à "sauvegarder" ses droits, selon le gouvernement.

Le projet de loi stipule également que les femmes enceintes auraient le droit de décider de réduire le nombre de fœtus - ce qui serait défini comme un avortement - jusqu'à la 18ème semaine, "dans les limites de ce qui est médicalement justifiable".

Le gouvernement minoritaire, composé du Parti travailliste du Premier ministre Jonas Gahr Støre et du Parti du centre, se divise sur cette proposition.

Bien qu'il soit en faveur de certaines des mises à jour incluses dans la législation proposée, le Parti du centre veut "conserver la limite actuelle de 12 semaines pour le droit à l'avortement autodéterminé".

La déclaration du gouvernement précise que les partis au pouvoir sont "libres de rechercher une majorité" au parlement pour défendre leurs positions sur la loi relative à l'avortement.

Selon l'agence de presse norvégienne NTB, au moins 80 des 169 députés devraient voter en faveur du changement. La date du vote n'est pas connue.

En Europe occidentale, les pays qui autorisent les avortements les plus tardifs sont la Grande-Bretagne et les Pays-Bas (24 semaines), et l'Islande (22 semaines).

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