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Le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, a qualifié vendredi de "très inquiétante" et de "mauvaise nouvelle" la décision de Berlin de réduire de moitié l'an prochain son aide militaire à l'Ukraine.
M. Borrell, qui participait à un colloque à Santander (nord de l'Espagne) et s'exprimait en anglais, a souligné qu'"en termes absolus, l'Allemagne fait énormément" pour aider l'Ukraine à résister à l'invasion de la Russie et que "pour l'instant", ce que fait l'UE dans ce domaine "est fait principalement par l'Allemagne".
Par conséquent, la prochaine réduction de l'aide de Berlin à Kiev est "très inquiétante", a-t-il dit. "C'est une mauvaise nouvelle".
Deuxième contributeur à l'effort militaire de Kiev après les États-Unis, et donc premier contributeur européen, le gouvernement allemand du chancelier Olaf Scholz, en quête d'économies budgétaires, a décidé la semaine dernière de réduire de moitié l'an prochain la somme qu'il alloue aux aides militaires bilatérales destinées à l'Ukraine.
M. Scholz a certes tenté de rassurer Kiev lundi en affirmant que Berlin "est et reste le premier soutien de l'Ukraine en Europe", mais il n'est visiblement pas parvenu à faire disparaître l'inquiétude provoquée par la décision de son gouvernement.
M. Borrell a notamment insisté sur le fait que cette décision était "très inquiétante" parce qu'elle concernait le principal soutien européen à Kiev.
"Dans la pratique, le pays qui soutient le plus l'Ukraine, en termes absolus, c'est l'Allemagne. De loin. Beaucoup, beaucoup plus que la France", a-t-il ajouté.