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Plusieurs dizaines de représentants de l'association citoyenne Bruxsel'AIR ont organisé lundi en fin de journée une cérémonie d'enterrement symbolique de la LEZ. Ils protestent contre le report de deux ans, envisagé par voie parlementaire, de la prochaine phase de restrictions prévues dans le cadre de la zone basse émission de la Région-capitale.
La proposition déposée au Parlement bruxellois, tout proche du lieu de la cérémonie fictive, émane des partis francophones bruxellois négociant pour la formation d'un gouvernement, à savoir le PS, Les Engagés et le MR.
Dans leur éloge funèbre symbolique, les représentants de l'association ont rappelé que la pollution de l'air était à la base de quelque 930 décès prématurés par an dans la capitale.
Le revirement envisagé prolongera les problèmes sanitaires, ont-ils soutenu en substance. Qui plus est, le report est prévu sans distinction de catégorie sociale des usagers, qui ne sont pas tous confrontés aux mêmes difficultés financières face au remplacement d'un véhicule.
Le collectif préconise donc des mesures d'accompagnement complémentaires "spécifiquement ciblées sur des personnes fragilisées financièrement qui ne peuvent pas se passer d'un véhicule".
L'action a pris la forme d'une cérémonie funèbre autour d'un cercueil transporté, jusqu'à la place Saint-Jean, à deux pas de la Grand Place de Bruxelles, à l'aide d'un corbillard. Elle a eu lieu dans une atmosphère bon enfant.
