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Votre enfant vit mal la rentrée des classes et vous ne savez pas quoi faire ? Voici les conseils d’un psychopédagogue

En ce deuxième jour d'école, plusieurs parents ont déjà eu un premier retour de la rentrée scolaire. Et si, pour certains, cela s'est bien passé, ce n'est peut-être pas le cas pour d'autres. Que faire dans ce cas ? Le psychopédagogue Bruno Humbeeck était dans le RTL Info 13h pour répondre à la question.

Ce lundi 26 août marquait le retour à l'école pour de nombreux enfants en Belgique. Si cella peut-être un moment de joie pour certains, ça peut toutefois être plus difficile pour d'autres enfants. Dans ce cas, que faire ? Pour y répondre, le psychopédagogue Bruno Humbeeck était l'invité du RTL Info 13h.

Tout d'abord, un premier cas : si votre enfant, en rentrant de l'école, explique qu'il ne veut plus y aller et qu'il n'aime pas sa classe, que faut-il lui répondre ? "Il faut déjà lui dire que ce n'est pas anormal de ne pas aimer l'école. On a tendance à leur dire que ça va être génial, qu'ils vont se faire plein de copains. Seulement, cela ne correspond pas toujours aux attentes. Ce n'est pas dramatique si l'enfant dit 'Je n'aime pas, je préfère le temps libre'. Il faut évidemment lui dire que l'école est obligatoire, et que ce n'est pas toujours amusant, mais qu'il devra y aller. (...) Et si on lui impose d'aimer cet environnement, on risque d'être contre-productif. Il faut lui laisser le temps d'apprivoiser l'environnement, et d'y trouver progressivement sa place", explique-t-il.

Mais du coup, sur quoi faut-il insister auprès de l'enfant afin de le motiver ? "Il ne faut surtout pas anticiper positivement à sa place. (...) Aussi, il ne faut surtout pas lui dire : 'Tu vas apprendre et tu vas devoir apprendre vite'", avance Bruno Humbeeck. Il préconise plutôt d'avoir un discours dans lequel on explique à l'enfant qu'on va lui laisser le temps d'apprendre et qu'on va l'accompagner.

Et si jamais votre enfant explique, le matin avant d'aller à l'école, qu'il a mal au ventre, il est important de chercher les véritables raisons de cette douleur. "(...) Si on soupçonne que c'est quelque chose qui relève plutôt de son corps qui parle à sa place, il faut l'aider à trouver les mots. Ce n'est pas gai de se lever pour faire quelque chose qu'on n'a pas nécessairement envie de faire. Il faut permettre à l'enfant de l'exprimer, sans l'obliger à trouver cela amusant d'aller à l'école ou de devoir se lever alors qu'il vient d'une période de vacances où tout était beaucoup plus souple. Il faut laisser du temps au temps pour qu'il puisse s'adapter progressivement, en essayant simplement de mettre des mots à la place de ses douleurs. (...) Surtout, ne pas lui dire 'Non, je sais que tu n'as pas mal au ventre', parce qu'on sait que ça, c'est épouvantable".

Et pour les parents qui auraient peur qu’après seulement deux jours cela s’annonce déjà compliqué, Bruno Humbeeck se veut rassurant. "(...) Un parcours scolaire, c’est terriblement long et l’adaptation est différente pour chacun, parce que devenir un élève pour un enfant, ce n’est pas quelque chose de simple. C’est effectivement quelque chose qui prend un temps différent chez l’un et chez l’autre. Il faut surtout éviter de se dire 'Si ça va chez mon voisin, ça doit nécessairement aller bien chez moi', parce que chaque enfant est différent dans ce mécanisme d’adaptation pour lequel il doit être accompagné avec le plus de bienveillance possible", conclut le psychopédagogue.

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