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Un accompagnateur de train fait l'objet d'une plainte après avoir salué les voyageurs d'un compartiment en néerlandais et en français alors que le convoi arrivait à Vilvoorde, en Flandre. Il n'aurait donc dû dire que "Goeiemorgen" et pas "Bonjour".
Ilyass Alba, un accompagnateur de train qui partage son quotidien sur les réseaux sociaux, fait l'objet d'une plainte. "Un voyageur a porté plainte et a saisi la Commission concernant les usages des langues car je suis rentré dans un compartiment de voyageurs en disant 'Goeiemorgen-Bonjour' juste avant d'arriver à Vilvorde et que selon lui, je devais simplement dire 'Goiemorgen'", explique-t-il sur son compte Facebook.
En Belgique, la législation du 18 juillet 1966 régit l'emploi des langues en matière administrative. Ainsi, les annonces dans les trains doivent être faites dans la langue de la région traversée par le train. Dans le cas d'Ilyass, il ne s'agit que d'une salutation à un compatriment d'un train, "ce n'est pas interdit, c'est ça que j'ai fait et que je dénonce", écrit l'accompagnateur de train sur son compte Facebook.
Selon le porte-parole de la SNCB, cette règle s'applique également dans la situation d'Ilyass Alba, mais la société des chemins de fer belges plaide pour de la souplesse et précise que l'accompagnateur ne sera pas puni.
La SNCB ajoute également que dans le cas d'une annonce qui concerne la sécurité, l'accompagnateur peut la réaliser dans différentes langues pour qu'elle soit comprise par la majorité des passagers. "Dans les régions bilingues, les deux langues doivent être utilisées en commençant par la langue maternelle de l'accompagnateur. Un autre cas de figure: les communes à facilité. Quand le train entre dans une de ces communes, les deux langues doivent être utilisées en commençant par la langue officielle de la région", conclut Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB.