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"La Wallonie ne peut plus être le Mister Cash": à quoi s'attendre pour le nouveau budget du gouvernement wallon?

Le gouvernement wallon s’apprête à voter ce mercredi le budget 2025, marqué par des économies significatives et des mesures en faveur de la réindustrialisation. Une trajectoire budgétaire qui suscite à la fois adhésion et controverses.

Ce mercredi, le budget 2025 sera voté en séance plénière au Parlement wallon, à Namur. Invité par Martin Buxant dans le 7h50 sur bel RTL, le ministre wallon de l’Économie et de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet a détaillé ce budget.

Avec des économies atteignant près de 270 millions d’euros, Pierre-Yves Jeholet défend un budget qualifié par certains de "droite". "Oui, on l’assume complètement", affirme-t-il.

"Il n’y a pas de nouvelles taxes dans ce budget. Il y a des économies nécessaires, car la Wallonie ne peut plus être le Mister Cash de toutes les demandes. Tout le monde doit se serrer la ceinture."

Parmi les mesures phare, une réduction des droits d’enregistrement et un projet de réindustrialisation pour donner un "nouveau souffle" à l’économie wallonne. "Ce n’est pas un budget d’austérité, mais des économies sont inévitables pour la région", ajoute le ministre.  

Une dette colossale et des inquiétudes pour l’avenir  

La dette de la Wallonie, estimée à 38 milliards d’euros fin 2024, reste une source majeure de préoccupations. Pierre-Yves Jeholet se veut rassurant : "Avec notre majorité, nous voulons revenir à une trajectoire budgétaire plus soutenable. Il faudra deux législatures, soit 10 ans, pour atteindre cet équilibre sur les entités fédérées."  

Cependant, cette approche ne dissipe pas toutes les craintes, notamment dans les grandes villes comme Liège, Mons et Charleroi, qui peinent à équilibrer leurs budgets. Pour le ministre, ces communes doivent intensifier leurs efforts.

"Elles n’ont pas été gérées de manière optimale. Il y a trop de personnel et des dépenses somptueuses. Les petites et moyennes communes, qui ont bien géré leurs finances, ne doivent pas payer pour les grandes villes qui n’ont pas fait les efforts nécessaires."  

Une adoption en commission malgré des oppositions  

Vendredi dernier, l’ajustement budgétaire 2024 et le projet de budget 2025 ont été adoptés en commission des affaires générales et du budget.

La majorité a voté en faveur des textes, tandis que le PS s’est abstenu sur l’ajustement 2024 et a voté contre le budget 2025. Le PTB, lui, s’est opposé aux deux projets, et Ecolo n’a pas participé au vote en commission.  

Ces décrets seront soumis au vote final du parlement réuni en séance plénière dans moins de deux semaines. Un moment clé pour l’avenir économique de la région.

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