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Une des nouveautés de la rentrée est le droit à la déconnexion a fait son apparition dans le monde de l'enseignement. Une bonne chose ?
Comme c'est déjà le cas dans un certain de métiers, le droit à la déconnexion arrive dans les écoles. Concrètement, il s'agit du droit de bénéficier de temps de repos, sans mail, sans sms, sans sollicitation d'aucune sorte, en dehors des heures de travail, le soir et les week-end, sauf urgence. Par exemple : l'école est inondée.
Pour les syndicats, c'est une excellente nouvelle. La charge mentale est déjà importante dans la profession et il ne servait à rien d'en rajouter en maintenant une sorte de pression constante.
Pour s'entretenir avec les professeurs, il reste de nombreuses possibilités. D'abord aux réunions entre parents et enseignants, il y en a plusieurs par an, souvent aux moments clé de l'année, après chaque période d'examens. Libre aux parents d'y aller.
Lors des inscriptions, aussi, c'est l'occasion de poser toute une série de questions. Autre possibilité : appeler l'école ou carrément solliciter un rendez-vous avec l'enseignant ou la direction.
Plus question donc de solliciter un enseignant à toute heure du jour et de la nuit.
La flexibilité reste d'application
À la question de cette directrice d'une école de Schaerbeek qui se demandait comment elle pourrait face aux absences, Joseph Thonon (président communautaire CGSP-enseignement) lui répond que rien n'empêche une direction d'appeler un enseignant extérieur à l'école pour faire appel à ses services, surtout s'il cherche un job. Le syndicat assure que ce droit à la déconnexion n'est pas de nature à aggraver la pénurie d'enseignants.
Du côté des parents, la plupart s'en tenaient déjà aux réunions ou aux coups de fil. Finalement, il y a eu des appels intempestifs de certains aux enseignants, mais c'était marginal.
Pour la Fapeo, la fédération des associations de parents d'élèves, ce droit à déconnexion, il est normal et logique que les professeurs puissent en bénéficier. Elle espère que l'inverse sera vrai aussi et que désormais, les enseignants n'enverront plus de devoirs supplémentaires le dimanche soir ou la liste des fournitures, à la toute dernière minute.