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Plusieurs unités scouts arnaquées par... un faux propriétaire: "De l'argent perdu, qui avait été durement gagné"

Plus d'une dizaine d'unités scouts et guides en Wallonie se retrouvent sans lieu pour organiser leurs camps d'été, après avoir été piégées par un faux propriétaire. Le préjudice financier s'ajoute à une situation déjà tendue liée à la pénurie de terrains disponibles...

À quelques mois des vacances d’été, la désillusion est amère pour plusieurs unités de scouts et guides. À Waremme, les guides pensaient avoir trouvé le lieu parfait pour accueillir leurs lutins : un bâtiment spacieux, équipé de sanitaires, d’une cuisine et d’un terrain pour les activités extérieures.

Tout était vraiment fait dans les règles de l'art

Tout semblait en règle, comme le raconte Cécile Verjans, responsable de l’unité : "Nous avions un contrat de location tout assez normal avec un logo sur les scouts. Tout était vraiment fait dans les règles de l'art. On a signé et on avait réservé pour le mois de juillet".

Mais après le versement d’un acompte de 400 euros et plusieurs échanges de mails, la supercherie est dévoilée : le propriétaire était un imposteur. "400 euros perdus malheureusement, et qui avaient été durement gagnés", regrette Cécile Verjans.

Une escroquerie bien rodée

L’arnaque ne s’arrête pas à Waremme. En tout, plus d’une dizaine d’unités wallonnes sont concernées et se retrouvent sans solution pour leurs camps. Le stratagème de l’escroc passe notamment par l’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux.

Justin Devillers, un entrepreneur de Couvin, en a fait les frais : "Ça va nous porter préjudice car les unités scouts qui doivent venir dans le futur sont inquiètes. Elles se demandent si elles ont vraiment l'endroit de camp ou s'il s'agit aussi d'une arnaque".

Une pénurie de terrains

La fédération des scouts de Belgique souligne que cette escroquerie tire parti d’un problème bien connu : la pénurie de lieux de camp en Belgique. "Il manque pas moins de 400 endroits de camp pour répondre aux besoins", précise Gilles Beckers, porte-parole de la fédération. 

Ça a vraiment eu un effet d'entonnoir

La situation s’est d’ailleurs aggravée avec la réforme des rythmes scolaires. "Ça a vraiment eu un effet d'entonnoir sur les camps qui s'organisaient. Ils ont dû trouver un autre moment pour s'organiser, ce qui a augmenté la pression sur l'offre d'endroit de camp existant, sans augmenter l'offre en elle-même…", ecplique Gilles Beckers.

Face à cette situation, les unités touchées ont déposé plainte. Sous la pression, l’auteur présumé aurait commencé à rembourser partiellement certaines victimes. Mais pour de nombreuses unités, la recherche d’un nouveau lieu de camp reste un casse-tête.

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