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Dans ce prestigieux restaurant bruxellois, les cuisines fonctionnent à plein régime du matin jusqu'au soir. 10 cuisiniers se répartissent les différentes tâches entre les plats de viande, de poisson, la préparation des sauces, etc. Mais 10, ce n'est pas assez.
Comme de nombreux autres restaurants, le manque de personnel se fait sentir pour les équipes qui doivent trimer d'autant plus. Alors pour les aider, le chef vient mettre la main aux fourneaux. "Il n'y a pas assez de monde et puis c'est quelque chose qui me tient à cœur de garder le contact avec eux pendant les mises en place et continuer de leur donner des conseils, c'est important aussi", explique Lionel Rigolet, le chef du 'Comme chez soi'.
Pour tous les employés, travailler dans une cuisine comme celle-là, c'est surtout une histoire de passion. Comme Dylan, qui doit son amour de la cuisine à sa maman. "Elle était dans le métier, j'ai appris la cuisine avec elle et je n'ai jamais arrêté. Si on n'est pas passionné, ça ne sert à rien de faire ce qu'on fait sinon on ne ferait jamais les horaires qu'on a."
"J'ai la chance de pouvoir faire un truc où je n'ai pas l'impression de travailler, où je prends du plaisir, où ça bouge tout le temps. Je suis heureux donc on sent moins le sacrifice", confie pour sa part Marc, 20 ans.
Mais les jeunes passionnés se font de plus en plus rares. Si l'Horeca recense 330.000 emplois directs et indirects en Belgique, le secteur estime qu'il manque 20% de personnel.
Pour le restaurant que nous avons visité, le manque de personnel a forcé les patrons à adapter les horaires. Désormais, en plus d'être fermé les dimanches et lundis, il est fermé les mardis. "Il est temps de se poser la question de savoir ce qu'on va faire pour essayer de motiver les jeunes à venir dans notre métier", s'inquiète Laurence Rigolet, l'administratrice du restaurant.
Dans la restauration en Belgique, le salaire brut moyen est de 2.700 euros par mois.