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La campagne du bourgmestre de Mons "dans l'illégalité grave"? Nicolas Martin répond à Georges-Louis Bouchez

Ce mercredi, Georges-Louis Bouchez épinglait la Liste du Bourgmestre de Mons, lui reprochant d'avoir utilisé des employés communaux pour installer une bâche électorale. Le bourgmestre Nicolas Martin s'explique aujourd'hui.

Une polémique enfle à Mons. Des ouvriers communaux ont été photographiés alors qu'ils s'affairent autour d'une affiche électorale socialiste. Le cliché a été présenté, ce mercredi, par Georges-Louis Bouchez, président du MR, dans la Dernière Ligne Droite, en affirmant que "des ouvriers communaux sont utilisés pour installer des bâches du PS".

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Pour rappel, il n'est pas permis d'utiliser des employés communaux pour s'occuper de la campagne électorale : "La Commission rappelle que la mobilisation des moyens matériels et humains qui seraient mis à disposition par une autorité publique doit s’envisager avec prudence et donc rester dans le cadre d’une activité habituelle. Ces moyens matériels ne peuvent servir dans le cadre d’une campagne électorale menée par des partis, listes et candidats", stipule le Parlement wallon.

"Les panneaux qui sont achetés ou loués pour n'être installés que pendant la campagne électorale et pourvus d'un affichage non commercial, ne sont pas soumis à la l'interdiction, à la condition qu'aucune contrepartie ne soit demandée pour l'installation desdits panneaux", ajoute également le texte. 

De manière incompréhensible, on a constaté hier que des ouvriers de la ville étaient venus les enlever

Nicolas Martin, bourgmestre de Mons, se défend, expliquant que ces ouvriers étaient en train de réparer une erreur. La façade du bâtiment privé avait été louée par la Liste du Bourgmestre avec une convention et ces bâches auraient été décrochées par la ville sans autorisation : "On a installé, dans le courant du mois de septembre, deux bâches avec un élévateur qu'on a payé avec nos propres frais. Ces bâches devaient rester jusqu'à la journée de l'élection. De manière incompréhensible, on a constaté hier que des ouvriers de la ville étaient venus les enlever pour y installer, à la place des bâches relatives à une exposition de la ville", justifie-t-il.

"Constatant que nos bâches avaient été enlevées sans autorisation et sans raison, on a demandé à la ville que ces bâches soient réinstallées là où elles étaient, sachant que la ville n'avait pas à la retirer. C'est à nous de retirer les bâches, une fois la convention retirée, et pas aux équipes de la ville, évidemment", assure-t-il.

Le bourgmestre déplore "que Monsieur Bouchez ait créé une polémique en détournant les faits et en donnant l'impression qu'on était suffisamment stupides que pour demander à notre personnel communal d'installer notre matériel électoral, ce dont nous n'avons évidemment pas besoin.

Les affiches étaient-elles légales ?

Seconde accusation de Georges-Louis Bouchez : "Quelle que soit son explication, il y a une illégalité grave et qui est pénale. Il est interdit dans la législation électorale, pour un parti politique, de louer un emplacement pour faire de l'affichage", assure-t-il.

Nicolas Martin affirme que ces panneaux ont été loués et que tout est en règle. "C'est un bâtiment privé qui appartient à un propriétaire privé. Ce n'est en aucun cas un affichage du type JCDecaux ou du type commercial, puisque la bâche a été apposée sur un mur qui est nu", répond-il.

"L'USC (l'Union Socialiste Communale) ne paie rien pour cet emplacement privé. Elle a l'autorisation depuis plus de dix ans d'afficher les candidats de l'USC en période électorale", affirme Caroline Tichon, la collaboratrice de Nicolas Martin. 

Quelles sont les règles en termes d'affichage électoral ?

Il est interdit d'apposer des affiches sur la voie publique, bien qu'il soit autorisé d'apposer des panneaux et affiches sur le domaine privé. Il n'est pas, non plus, autorisé d’utiliser des panneaux ou affiches à caractère commercial et d’utiliser des panneaux ou affiches à caractère non commercial de plus de quatre mètres carrés.

 

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