Accueil Actu Belgique Elections communales

Les sans-abri ont-ils été invités à quitter Tournai à quelques jours des élections? "C'est certainement l'effet du hasard", assure le bourgmestre

C'est un constat qui interpelle les Tournaisiens : depuis quelques jours, les sans-abri et les mendiants ont "disparu" de leur ville. Est-ce vrai ? Qu'en dit le bourgmestre ? 

 

À quelques jours des élections, les Tournaisiens ont fait un constat surprenant : les mendiants de leur ville semblent avoir disparu. Le bourgmestre a-t-il organisé un "nettoyage" d'une certaine population de Tournai la veille des élections ? 

"Oui, il me semble que depuis quelques jours quand même, j'ai l'impression qu'il y en a moins. Est-ce que c'est un effet avant-élection ? Je ne sais pas. Ou alors ils partent ailleurs, vu les conditions climatiques", réagit Vincent Lucas (MR), de l'opposition, dans l'émission "Dans ma commune". 

"Ces gens-là, oui, il faut les aider. Mais je répète que tous ces gens-là ne sont pas des gens dans le besoin, on a aussi des personnes qui sont un peu malintentionnées. Et ça, c'est un problème", ajoute ce dernier. 

"L'effet du hasard"

Selon Paul-Olivier Delanois (PS), le bourgmestre, il n'y a aucune corrélation entre l'absence de sans-abri et l'approche des élections : "Je crois honnêtement que c'est l'effet du hasard. Le problème, il est toujours là, il est toujours bien ancré".

La sécurité, elle n'est ni de gauche ni de droite

"Le problème, c'est qu'effectivement, ils créent un sentiment d'insécurité. Ça, je ne peux certainement pas le nier. Vous savez, mon surnom, c'est le shérif, et j'ai essayé à un moment donné la répression. Des associations ont essayé la prévention. Et très honnêtement, ni l'une ni l'autre ne fonctionnent", affirme-t-il. 

Le shérif

"La sécurité, elle n'est ni de gauche ni de droite", ajoute le bourgmestre. "Je pense qu'il faut effectivement répondre à toute une série de problèmes. Par rapport à l'image du shérif, oui, c'est vrai que je me suis attaqué au trafiquant de drogue, au trafiquant d'êtres humains, à toute une série de propriétaires véreux". 

Concernant le sans-abrisme, il souligne : "Le problème, c'est qu'à l'heure actuelle, ces personnes sont beaucoup trop loin en termes d'assuétude, que ce soit en matière de drogue, que ce soit en matière d'alcool ou les deux. (...) Je crains qu'il faille aller beaucoup plus loin et notamment en revalorisant les soins de santé, notamment en santé mentale". 

"Je sais que je heurte parfois quand je dis ça, mais il y a toute une série de personnes où il faudrait les obliger à se faire soigner. Si vous ne le faites pas, ils vont continuer leur schéma", a-t-il conclu. 

Retrouvez tous les épisodes de "Dans ma commune" sur RTL Play

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous