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À Namur, quelle solution face à un sentiment d'insécurité grandissant? "Il ne faut pas mettre la tête dans le sable"

Quelles ambitions pour les six prochaines années pour la capitale de la Wallonie, Namur ? C'est à cette question qu'ont répondu le bourgmestre Maxime Prévot, ainsi que Charlotte Mouget (tête de liste Ecolo), Anne Barzin (tête de liste MR) et Fabian Martin (tête de liste PS). Autour de la table, il a notamment été question de la sécurité à Namur.

Comme dans d'autres villes en Belgique, un sentiment d'insécurité est ressenti par de nombreux habitants de Namur. En cause, de multiples agressions ou délits, souvent commis le soir. Et comme cela a été évoqué autour de la table ce midi, ce phénomène est notamment lié à la précarité présente dans la ville.

Pour tenter d'enrayer le problème, les différents intervenants ont proposé leurs solutions. "Il ne faut pas mettre la tête dans le sable, ni à Namur ni ailleurs. Aujourd'hui, dans toutes les grandes villes, on constate effectivement une augmentation de l'insécurité, que ce soit par des petits délits ou des larcins. À côté de cela, il y a aussi des personnes qui ne sont pas agressées physiquement ou verbalement, mais qui ne se sentent pas à l'aise, notamment le soir", explique Maxime Prévot.

En ce qui concerne la présence policière, le bourgmestre se veut néanmoins rassurant, expliquant qu'il a veillé à doter la zone de près de "30 policiers supplémentaires. Nous sommes probablement la zone de police du royaume de Belgique qui a le plus recruté ces dernières années (...)", précise-t-il.

Malheureusement, ajoute le bourgmestre, le financement fédéral n'est toujours pas au rendez-vous, ce qui pousse la ville à puiser dans ses propres ressources et à accentuer ainsi son déficit.

Avant l'action, de la prévention ?

Avec ces nombreuses mesures visant à améliorer la sécurité dans la ville, qu'en pense les autres partis ? Fabian Martin, tête de liste PS, est en partie d'accord avec les mesures proposées par Maxime Prévot.

"(...) Je pense qu'aujourd'hui, les problématiques doivent être prises dans leur ensemble, et ce, dans les grandes villes. Avec le Parti socialiste, nous n'avons aucun problème à dire que nous avons soutenu, avec la majorité, la question de l'augmentation du nombre de policiers dans les rues. Il est important, à un moment donné, de pouvoir se sentir en sécurité, de se balader, de faire ses courses, d'aller et venir. Nous avons également soutenu les dispositifs de caméras qui permettent d'apporter une plus-value dans la manière dont nous traitons cette situation", explique-t-il.

Mais de son côté, ce qu'il souhaiterait, c'est plus de place pour la prévention. "Aujourd'hui, il faut qu'il y ait un accompagnement (...) et avoir plus d'éducateurs de rue pour faire de la prévention. Même si on mesure moins l'efficacité d'un éducateur que celle d'un policier, ils sont efficaces (...)", ajoute-t-il.

Au sujet de la prévention, Charlotte Mouget, tête de liste Ecolo, se montre également favorable. "Évidemment, tout comportement harcelant ne peut pas être toléré, c'est une certitude pour nous écologistes. Effectivement, nous devons commencer dès le début, très tôt, à faire de la prévention, notamment dans les milieux scolaires. De plus, nous devons pouvoir accompagner, comme il se doit, chaque difficulté : la santé mentale, mais aussi le sans-abrisme, car ce qui mène à la mendicité, c'est souvent la conjonction de plusieurs éléments (...)".

Le débat en intégralité :

 

 

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