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Concernant Bruxelles, les discussions stagnent toujours depuis six mois. La majorité flamande inclut la N-VA, ce que refuse le PS, qui fait partie de la majorité francophone. Par ailleurs, les écologistes refusent de remplacer les socialistes.
Le formateur bruxellois, David Leisterh (MR), reste à la barre des négociations dans la capitale. Il va inviter les présidents des partis nationaux à discuter afin de sortir de l'impasse actuelle. Il abordera également la question de la simplification des institutions bruxelloises.
Notre journaliste présent au siège du MR précise : "C'est l'appel du mouvement réformateur en ce 20 décembre. (...) Il y a cet appel à ce que chaque parti francophone prenne ses responsabilités, vu qu'une région n'est pas dans un très bon état, économiquement parlant".
Pour tenter de faire bouger les choses, le MR a décidé de prendre une initiative. "Désormais, le parti invite tous les chefs de file de la région bruxelloise, ainsi que les chefs de file des partis francophones, accompagnés de leurs présidents de parti, pour des rencontres afin de savoir exactement où chaque parti se positionne pour cette région. C'est donc à un niveau supérieur qu'il faut chercher, étant donné le blocage", explique notre journaliste.
Et pour en savoir un peu plus sur cette initiative libérale, le président du Mouvement Réformateur, Georges-Louis Bouchez, s'est exprimé à notre micro.
Lorsqu'on lui demande pourquoi faire appel aux présidents de partis pour régler ce blocage, il répond : "Pour une raison très simple : c'est qu'aujourd'hui, Bruxelles, en tant que région capitale, a des impacts sur l'ensemble du pays. Que ce soit en matière de politique criminelle, en termes économiques, mais aussi sur l'aspect budgétaire. On voit qu'une série de chefs de file bruxellois ont eu différentes considérations. Mais nous, notre volonté, c'est d'alerter les présidents nationaux sur l'impact que Bruxelles aura sur la conduite du pays en général. Cela concerne aussi potentiellement des négociations fédérales, où il y a pas mal de demandes en termes de réformes concernant le fonctionnement de Bruxelles. (...) Le modèle bruxellois, aujourd'hui, est à l'agonie. On doit lui donner un nouveau souffle. Et pour ce faire, les présidents de parti doivent totalement s'impliquer, car il en va de l'équilibre du pays".
Mais alors que certains présidents de partis suivent déjà ces négociations bruxelloises, pourquoi avoir besoin d'eux à la table des négociations ? "Parce que je pense que chacun doit assumer ses responsabilités. Aujourd'hui, si l'on veut que l'ensemble fonctionne, on a besoin d'une région capitale qui fonctionne. Il y a trop de politiques, trop de structures. Et donc, ce sont aussi les présidents de partis qui doivent, à un moment donné, s'engager et engager leur parti sur le sujet", explique le président du MR.
Enfin, il s'est également exprimé sur l'avancement dans la formation du gouvernement fédéral. Pour rappel, le formateur Bart De Wever a été prolongé une nouvelle fois par le roi.
Alors, qu'attendre pour le mois de janvier ? "Ça se passe bien. On a beaucoup avancé ces derniers jours. On a conclu beaucoup de chapitres aujourd'hui. Il reste bien évidemment les gros points, les gros nœuds qui seront certainement dénoués dans les derniers jours. Pour la rentrée parlementaire 2025, lors de la première séance 2025, on pourrait envisager quelque chose qui, en tout cas, pourrait amener à une déclaration de politique générale", conclut-il.