Partager:
La lenteur des négociations du gouvernement fédéral se répercute-t-elle sur le portefeuille des Belges ? La juste réponse serait : pas encore.
Bart De Wever se rend de nouveau chez le Roi aujourd’hui. Il s'agit du 16e rapport du formateur au souverain. Le formateur fédéral doit faire état de l’avancée de sa mission. Ça prend plus de temps que prévu. Le point le plus compliqué reste le budget. Bart De Wever n’a pas caché son intention de faire 20 milliards d’économies et 3 milliards de recettes nouvelles.
Un objectif : éponger la dette
Actuellement, la dette de notre pays est d'un peu plus de 511 milliards d’euros, selon l’Agence fédérale de la dette. C’est 5 milliards et demi en plus qu’il y a un mois. Cette dette va encore grimper tant qu’on n’a pas de gouvernement de plein exercice. Nous sommes pour l'instant en affaires courantes, il est donc impossible de prendre des décisions budgétaires.
L’équipe d’Alexander De Croo a d’ailleurs voté il y a quelques semaines les douzièmes provisoires. C'est-à-dire le fait de couper le budget 2024 en 12 morceaux (pour les 12 mois de l'année) pour le reporter aux premiers mois de 2025.
Est-ce que cette absence de gouvernement risque de nous coûter de l’argent ?
Tout dépend du délai. Selon un économiste, cette absence ne nous coûte rien pour l'instant. Mais cela pourrait changer dans les prochains mois.
Déjà, en ce qui concerne le coût du vieillissement de la population. On vieillit tous les jours, ça a un impact sur le coût des retraites, des soins de santé. Il va falloir compenser cette augmentation logique, par des économies ou de nouveaux impôts. C’est notamment là-dessus que les négociations coincent.
Faire attention aux taux d'emprunt
Pour l’instant, le taux d’emprunt que notre pays peut obtenir sur les marchés mondiaux est stable. Mais sans gouvernement, et donc avec plus d'incertitude, ce taux risque de grimper dans le courant du premier trimestre 2025. Cette situation pourrait coûter plusieurs centaines de millions d’euros à l’État.
Il faut aussi se rappeler qu’aux yeux de la Commission européenne, la Belgique est sous une procédure de déficit excessif. Qu’il faut combler.
Un point positif toutefois : la dette reste finançable et les Belges semblent prêts à la soutenir. Preuve, par exemple, avec les bons d'état qui ont eu beauoup de succès ces derniers mois.