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Il n'y aura pas de gouvernement fédéral avant 2025: voici la décision du Roi après sa réunion avec Bart De Wever

Après le 14e rapport de Bart De Wever, le roi Philippe a décidé de prolonger la mission de formateur fédéral du président de la N-VA.

Le Roi a une nouvelle fois prolongé la mission de formateur de Bart De Wever. L'Anversois doit rendre un nouveau rapport le 7 janvier, a communiqué le Palais à l'issue d'une audience vendredi. Cela permettra au président de la N-VA de poursuivre après les congés de fin d'année.

Dans son communiqué, le chef de l'État se fait toutefois insistant : Philippe a indiqué à Bart De Wever qu'il espérait "une percée décisive au début de l'année 2025". Selon le Palais, le formateur a signalé au chef de l'État que "les négociateurs avaient réalisé des progrès dans plusieurs domaines".

Des négociations qui trainent

Les négociateurs de la coalition Arizona ne sont toujours pas parvenus à un accord de gouvernement, plus de six mois après les élections du 9 juin. II s'agit désormais de la troisième formation de gouvernement fédéral la plus longue de l'histoire, après 2010-2011 et 2019-2020. 

Les représentants de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V se voient pourtant quotidiennement. Par exemple, la journée de mercredi était consacrée aux soins de santé et celle de jeudi à la migration. Ce vendredi après-midi, le travail portera sur la fiscalité. Le calendrier de la suite des discussions n'a pas encore été communiqué aux partenaires de la toujours potentielle coalition fédérale. 

Si des avancées sont engrangées, la pierre d'achoppement principale reste le socio-économique. Différentes "super-notes" ont ainsi été recalées par l'un ou l'autre partenaire.

Un vrai problème pour les finances

Les orientations budgétaires ne sont donc pas encore tranchées. Sous le coup d'une procédure pour déficit excessif, la Belgique doit pourtant remettre à la Commission européenne un projet de plan budgétaire pour 2025 ainsi qu'une trajectoire pluriannuelle d'assainissement de ses finances publiques, accompagnées de réformes et d'investissements.

L'échéance actuelle court jusqu'à la fin de l'année et doit permettre d'obtenir une dérogation pour atteindre ses objectifs en sept ans plutôt qu'en quatre ans.

Actuellement, les partenaires parlent d'un effort de 23 milliards d'euros à réaliser via, surtout, des réductions de dépenses, mais aussi des politiques nouvelles.

En attendant, en l'absence de gouvernement de plein exercice, la Chambre a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi le projet de loi de finances contenant les douzièmes provisoires pour le premier trimestre de l'année 2025.

Cette technique consiste à débloquer mois par mois un douzième du dernier budget adopté par la Chambre, auquel s'ajoute l'indexation. Elle permet d'assurer la continuité des services de l'État et le paiement des salaires et des pensions des agents des services publics. Le mécanisme s'éteindra dès que le nouveau gouvernement sera installé.

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