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Deux grands portraits du premier couple royal belge, Léopold Ier et Louise-Marie, ont été décrochés à la Chambre des représentants pour être prêtés à une exposition temporaire en France, annonce la Chambre dans un communiqué. Les deux portraits n'ont jamais quitté la Belgique depuis plus de 140 ans.
Les premiers souverains des Belges s'en vont vers de nouveaux horizons. Les portraits de Léopold 1er et de Louise-Marie, premier couple royal belge, sont prêté pour une exposition consacrée à la première reine de Belgique à Chantilly, en France.
Première œuvre d’art de la Chambre
Le tableau représentant la première reine de notre pays est la première œuvre d’art dont la Chambre a fait l’acquisition.
"C’était en 1851, quelques mois après le décès de Louise-Marie le 11 octobre 1850. Le jour même du décès de la reine, la Chambre s’est mise à la recherche d’une œuvre d’art la représentant", explique Sophie Wittemans, conservatrice du Palais de la Nation.
En plus de 140 ans, ces deux tableaux n’ont jamais quitté le Palais de la Nation
"Le sculpteur Willem Geefs, qui avait déjà réalisé quelques sculptures pour la Chambre et le Sénat, a indiqué à l’époque que sa femme Fanny Geefs peignait un portrait de Louise-Marie. La Chambre a décidé à l’époque de faire l’acquisition de cette œuvre", ajoute-t-elle. "Il faut souligner que l’artiste qui a réalisé le portrait était donc une femme et que c’est probablement elle également qui a peint le portrait du roi Léopold I d’après un exemple du fameux portraitiste allemand Franz Xaver Winterhalter".
Premier départ depuis le "grand incendie" de 1883
Fait exceptionnel : en plus de 140 ans, ces deux tableaux n’ont jamais quitté le Palais de la Nation.
"C’est la première fois que ces œuvres sont prêtées. La seule fois où les œuvres ont quitté la Chambre, c’était lors du grand incendie le 6 décembre 1883. (...) Contrairement à certaines œuvres extraites de leur encadrement, ces portraits ont été conservés dans le cadre d’origine", explique Sophie Wittemans.
Nous ne savions pas s’ils étaient assez solides pour supporter le décrochage
Opération très délicate
Le décrochage des tableaux a été une opération périlleuse qui a nécessité beaucoup de finesse : "Nous connaissons l’état des peintures, mais pas celui des encadrements. Nous ne savions pas s’ils étaient assez solides pour supporter le décrochage étant donné que ces portraits n’ont pas été déménagés depuis plus d’un siècle".
Selon la conservatrice, "un encadrement aussi ancien est souvent très fragile" dont la valeur est "considérable". .
Pour le bon déroulement de l’opération, la salle où se trouvent les portraits a été totalement fermée. Seule l’équipe chargée du déménagement y a eu accès.
Les deux tableaux, emballés avec la plus grande précaution, sont actuellement expédiés en France par camion climatisé et à l'abri des chocs.
Le Roi Philippe et la Reine Mathilde visiteront l'exposition le 16 octobre, au 3ème jour de leur Visite d'Etat en France.