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Nous vous en parlions mercredi soir: des perquisitions ont eu lieu au siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Bruxelles et au siège des Faucons Rouges à Huy. Plusieurs millions d'euros auraient été détournés. La somme exacte: près de 4,2 millions d'euros, selon le parquet.
Les Faucons Rouges, un mouvement de jeunesse socialiste, sont dans le collimateur de la justice. Plusieurs sources confirment que des perquisitions ont eu lieu ce mercredi au siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi qu'au siège des Faucons Rouges à Huy et au domicile de plusieurs suspects. Ils auraient utilisé de faux documents pour obtenir des subsides plus élevés. Cela aurait duré des années, depuis 2009. Le total, selon le parquet de Liège qui nous a confirmé l'information ce jeudi, avoisine les 4,2 millions d'euros.
"Cette période infractionnelle est effectivement très longue puisqu'on parle de 2009 à 2024. Il s'agit de prévention de faux, usage de faux, escroquerie. Et ici, on parlerait de documents falsifiés afin d'obtenir des subsides qui sont non mérités", avance Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi de Liège.
Quatre personnes auraient été interrogées par la police et privées de liberté. Trois d'entre elles font partie du mouvement des Faucons Rouges et une travaille à l'administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
"À ce stade-ci, le juge d'instruction a estimé qu'il n'y avait pas de complicité, raison pour laquelle il n'a pas déféré la personne qui avait été privée de liberté hier et qui travaille à la Fédération Wallonie-Bruxelles. L'enquête permettra d'infirmer ou de confirmer cet état", ajoute Catherine Collignon.
Contactée, la ministre-présidente Élisabeth Degryse confirmait, mercredi soir, la tenue des perquisitions et indiquait que le ministère collabore pleinement à l'enquête.
En juin 2024 déjà, la gestion financière des Faucons Rouges avait été pointée du doigt. En cause, un ancien dirigeant soupçonné d'avoir détourné près de 150 000 euros pour des dépenses privées.