Partager:
Le formateur Bart De Wever sera reçu mercredi à 18h par le Roi pour un rapport, le premier depuis le 10 juillet quand il a reçu la mission de former le gouvernement fédéral.
Les négociations à proprement parler n'ont commencé que le 16 juillet, lorsque les représentants de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V se sont retrouvé autour du formateur.
Le président de la N-VA avait fourni aux différents partis de la future Arizona des notes sur différents thèmes, jugées alors très teintées de jaune et de noir. "Manifestement, il y a beaucoup de travail", avait même lâché le président des Engagés, Maxime Prévot, lors de son arrivée à la première réunion.
Des groupes de travail ont été mis sur pied, présidés pour l'instant par des personnalités de la N-VA. En matière institutionnelle, c'est le député Sander Loones qui a pris les rênes. Il a déjà rencontré les différents représentants.
De source francophone, on semblait particulièrement réticent à tout changement significatif dans ce domaine, même l'idée de ministres bicéphales paraissant exclue. La situation budgétaire constitue la première préoccupation.
La Belgique est menacée d'une procédure en déficit excessif par les instances européennes. Des prévisions actualisées du Comité de monitoring présagent de décisions difficiles: à politique constante, le déficit public pourrait atteindre 6,5% du PIB à la fin de la législature.
Or, Vooruit, les Engagés et le CD&V entendent préserver le budget de la santé, l'un des plus gros postes. Et la Belgique devra également augmenter ses dépenses en matière de Défense. Les discussions se déroulent selon trois formules: groupes de travail thématiques, bilatérales et réunions du groupe central qui rassemble les présidents de parti (et le ministre-président flamand sortant Jan Jambon pour la N-VA).
Lundi dernier, ce groupe central s'est réuni. Il y a été question de méthode, notamment de regrouper les discussions sur le marché de l'emploi, la fiscalité et les pensions afin d'envisager une large réforme cohérente.
Les négociateurs observeront une pause estivale du 3 au 11 août. A l'approche du mois de septembre, la pression commencera à monter. Dans le cadre de la procédure en déficit excessif qui menace, la Belgique doit communiquer d'ici le 20 septembre à l'Europe un plan budgétaire national à moyen terme. De ce plan dépend la possibilité de réaliser les efforts d'assainissement sur 7 ans plutôt que 4 ans. Or, un accord sur un tel plan implique que la future majorité est déjà loin dans ses travaux, voire les a bouclés et a constitué un gouvernement.