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Après la défaite des socialistes francophones aux élections fédérales belges, Paul Magnette a fait le choix de l'opposition pour le PS. Ce mercredi matin sur bel RTL, il dénonce une "immense tromperie" du MR et des Engagés quant aux promesses de campagne, notamment concernant le pouvoir d'achat des classes moyennes.
Paul Magnette était l'invité de 7h50 ce mercredi matin sur bel RTL. Il s'est exprimé quant aux économies prévues par la note fédérale de Bart De Wever et dénonce une "immense tromperie". "Ce qui me choque, c'est qu'il y a eu une immense tromperie dans cette élection. Le MR et Les Engagés ont dit : 'On va augmenter les salaires et le pouvoir d'achat', vous avez vu la note de De Wever ? C'est tout l'inverse qui se prépare. On fait du Robin des bois à l'envers, on va prendre à ceux qui ont des bas revenus et on va donner aux plus riches", dénonce le socialiste.
Alors que l'Europe menace la Belgique d'amendes si elle ne garde pas sa dette sous contrôle, le gouvernement fédéral doit scruter attentivement ses dépenses et ses rentrées d'argent. Comment revenir vers l'équilibre budgétaire ? Comment réaliser des économies ? "Il faut rétablir les comptes de manière équitable. Je lisais l'interview de monsieur Bouchez et monsieur Prévot, c'est le grand amour entre eux, c'est très manifeste. Ils ont dit qu'il faut prendre des mesures courageuses. Mais qu'est-ce qu'ils font ? Ils prennent 2 milliards chez les pensionnés. Vous trouvez ça courageux de faire payer les pensionnés ?", fustige Paul Magnette.
Leurs mesures courageuses, c'est d'attaquer les enseignants, les infirmiers
Mais où faut-il alors récupérer de l'argent ? Nulle part, le socialiste a un plan tout autre. "Pas besoin de faire des économies si on fait une réforme fiscale qui améliore clairement les bas et moyens salaires pour qu'ils gagnent 300 euros nets en plus tous les mois. Quand vous donnez 300 euros nets en plus aux travailleurs, cet argent, les gens vont le dépenser, ça revient dans l'économie et dans les caisses de l'État. À chaque fois qu'on augmente les salaires de 2 %, ce sont 2 milliards qui rentrent dans les caisses de l'État", assure l'homme fort du Parti socialiste, qui dénonce encore les mesures prévues de la coalition Arizona. "Leurs mesures courageuses, c'est attaquer les enseignants, les infirmiers, les personnes qui travaillent de nuit. Je ne trouve pas ça courageux, je trouve ça très lâche. Ce qui serait courageux, c'est de faire contribuer les multinationales qui ne paient pas d'impôts."
Le président socialiste discute avec Conner Rousseau, en qui il place ses espoirs pour protéger les valeurs socialistes "Sans Vooruit, ce serait pire", assure-t-il. "Mais il faut être lucide, on a quatre partis de droite, ça va être très très difficile", conclut-il.