Israël "prépare une réponse" à l'attaque de missiles lancée mardi sur son territoire par l'Iran, a annoncé samedi un de ses responsables militaires, à l'heure où l'aviation israélienne a mené de nouveaux bombardements au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah pro-iranien.
Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah libanais, a été tué dans des frappes de l'armée israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, ce vendredi 27 septembre. Si le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est réjoui de cette nouvelle, les conséquences militaires et diplomatiques pourraient bien être catastrophiques.
Israël et le Hezbollah au Liban ont échangé de nouvelles menaces dimanche sur fond d'une escalade des violences transfrontalières, la communauté internationale appelant à la retenue face aux craintes d'un embrasement.
L'Iran a rejeté mardi l'appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces de riposte armée contre Israël, qu'il accuse d'avoir assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, fin juillet à Téhéran.
Un responsable américain a déclaré ce dimanche que les États-Unis se préparaient à "toutes les éventualités" face aux craintes d'une escalade militaire entre l'Iran et Israël, répétant qu'il était "urgent" de trouver un accord de cessez-le-feu à Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué jeudi qu'Israël était à un "niveau très élevé" de préparation pour n'importe quel scénario, "tant défensif qu'offensif", après des menaces de riposte pour l'élimination de hauts responsables du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.
Israël a mené lundi des frappes sur le nord de la bande de Gaza et des témoins ont fait état d'explosions dans le sud, mais la situation y est relativement plus calme depuis le début d'une pause humanitaire observée par l'armée dans un secteur du sud.
L'armée israélienne a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza dont l'une a tué dimanche 31 Palestiniens dans un bâtiment résidentiel, a indiqué la défense civile locale, le président américain, Joe Biden, appelant pour sa part à un cessez-le-feu, dans un discours de campagne.
L'Unrwa, agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a estimé samedi que 800.000 personnes avaient fui les combats à Rafah, depuis le 6 mai et le début d'opérations au sol israéliennes dans cette localité de la lisière sud de la bande de Gaza.
De violents combats opposent les troupes israéliennes aux combattants palestiniens samedi dans le nord et le sud de la bande de Gaza, où l'armée israélienne a annoncé une première livraison d'aide humanitaire via un embarcadère construit par les Etats-Unis.
Un premier chargement d'aide humanitaire destiné à la population gazaouie a commencé à être débarqué ce vendredi matin par la jetée provisoire que des soldats américains avaient terminé d'arrimer la veille sur la côte de la bande de Gaza.
Au Proche-Orient, l'armée israélienne poursuit son offensive dans le sud de la bande de Gaza. Pour l'heure, il n'y a toujours aucun point de passage pour l'aide humanitaire. Il ne reste aux hôpitaux que trois jours de carburant.
"Ce conflit pourrait prendre fin cet après-midi avant que nous, en Israël, ne mettions nos enfants au lit. Et la façon dont il pourrait se terminer est très simple: si le Hamas dépose les armes et libère nos otages", souligne le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer.