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Un premier chargement d'aide débarque par une jetée provisoire installée par les Américains: de quoi parle-t-on?

Un premier chargement d'aide humanitaire destiné à la population gazaouie a commencé à être débarqué ce vendredi matin par la jetée provisoire que des soldats américains avaient terminé d'arrimer la veille sur la côte de la bande de Gaza.

Vendredi "vers 09h" (06H00 GMT), des camions transportant de l'aide humanitaire ont commencé à débarquer un premier chargement par une jetée temporaire" sur la côte de Gaza, dans le cadre "d'un effort multinational pour livrer de l'aide supplémentaire aux civils palestiniens de Gaza via un couloir maritime de nature exclusivement humanitaire", indique le Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Proche-Orient.

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Le Centcom n'a pas précisé la nature de cette aide, mais mercredi Londres avait annoncé le départ de Chypre d'un navire chargé d'aide britannique pour décharger sur cette jetée environ 100 tonnes d'abris temporaires pour les habitants de Gaza, quelque 2,4 millions de personnes dont environ 70% déplacées en sept mois de guerre dans le petit territoire assiégé.


"Aucun soldat américain n'a été à terre à Gaza", a une nouvelle fois insisté le Centcom. A Washington, le chef adjoint du Centcom, le vice-amiral Brad Cooper, avait annoncé l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours (...) réparties entre plusieurs bateaux".
La construction de la jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncée en mars par le président Joe Biden, face aux restrictions imposées par Israël, allié des Etats-Unis, à l'acheminement terrestre de l'aide. 


L'aide sera remise à l'ONU qui "coordonnera sa distribution dans Gaza", avait-il indiqué. Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a toutefois indiqué jeudi que les négociations se poursuivaient concernant les modalités de la remise de l'aide. "Nous finalisons nos plans opérationnels pour nous assurer que nous sommes prêts à prendre en charge" l'aide, "tout en assurant la sécurité de notre personnel", a-t-il déclaré.

La famine menace 

Répétant la préférence de l'ONU pour la voie terrestre, il a estimé que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante, loin de là où les besoins sont les plus aigus". Que l'aide arrive "par la mer ou par la route, sans carburant elle n'arrivera pas aux gens qui en ont besoin", a-t-il insisté. Selon l'ONU, la famine menace la bande de Gaza.


Interrogé sur ces inquiétudes, un porte-parole du Département d'Etat américain, Vedant Patel, a indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec l'ONU sur les modalités. Mais "de notre point de vue, nous pensons que c'est prêt à fonctionner et que l'aide va commencer à arriver dès que possible".

 

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