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COP29: des négociations nocturnes se poursuivent à Bako, un accord va-t-il enfin être trouvé?

Sans garantie de succès, les négociations climatiques houleuses de l'ONU à Bakou se poursuivent intensément samedi sur un accord à 300 milliards de dollars par an pour les pays les plus pauvres, qui tentent d'arracher d'ultimes concessions.

Dans un projet d'accord âprement négocié, les pays développés (Europe, Etats-Unis, Canada, Australie, Japon, Nouvelle Zélande) s'engageraient à augmenter de 100 à 300 milliards de dollars par an, d'ici 2035, leur engagement de financements pour les pays en développement. Ceux-ci exigeaient au moins le double. "Cet accord est un affront", a déclaré l'émissaire des Îles Marshall, Tina Stege. 
Mais les choses avancent après une journée riche en rebondissements. Ce sera sans doute "à prendre ou à laisser", indique Jennifer Morgan, l'émissaire allemande.

Une première séance de clôture de la COP29 a finalement débuté samedi soir avec 24 heures de retard pour expédier quelques décisions consensuelles, avant une suspension.

Puis, dans une scène extraordinaire de diplomatie multilatérale, les délégués se sont mis à négocier debout par petits groupes en pleine salle plénière sur d'ultimes formulations, des copies du texte dans les mains ou penchés sur des ordinateurs, selon des journalistes présents sur place.

La séance est censée reprendre dans la nuit de samedi à dimanche, une fois qu'un texte aura été finalisé et formellement publié.
"On ne peut garantir qu'on réussira", a déclaré le commissaire européen, Wopke Hoekstra.

Les délégués des 45 pays les plus pauvres de la planète, principalement africains, et d'une quarantaine de petits Etats insulaires ont plus tôt claqué la porte d'une réunion, estimant être floués et ignorés dans les discussions menées par la présidence azerbaïdjanaise.

COP29 de Bakou: nos dirigeants manquent-ils de volonté ?

Cela a déclenché en urgence une réunion au sommet avec les plus hauts négociateurs de l'UE, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et la présidence du sommet, où de nouvelles propositions leur ont été faites.

Les Etats insulaires "restent engagés dans ce processus, nous sommes ici dans un esprit de foi dans le multilatéralisme", a déclaré le Samoan Cedric Schuster au nom des Etats insulaires du Pacifique, des Caraïbes, d'Afrique... Personne n'a renoncé à un accord. 

"Après l'expérience difficile de Bakou, nous devons atteindre un résultat minimum acceptable face à l'urgence", a déclaré la ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, qui accueillera la prochaine COP dans un an et n'a pas envie de rejouer ce match à Belem.
"Je suis triste, fatigué, démoralisé, j'ai faim, je manque de sommeil, mais je garde une once d'optimisme"
, a dit Juan Carlos Monterrey Gomez, le négociateur du Panama devenu une figure de cette COP avec son chapeau.

Délégués, observateurs et journalistes se préparent pour une nuit blanche, dans le bruit du démontage des installations par les ouvriers.

 

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