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Tourmalet, Pla d'Adet, plateau de Beille: les Pyrénées et ses cols mythiques s'annoncent comme le premier grand juge de paix du Tour de France avec deux étapes susceptibles de faire des ravages ce week-end.
Cette 111e édition a déjà donné lieu à des sacrées batailles au général depuis le départ d'Italie avec pas moins de six attaques du maillot jaune slovène Tadej Pogacar, les coups de panache de son dauphin Remco Evenepoel (à 1:06), la renaissance du Danois Jonas Vingegaard (troisième à 1:14) et les chutes du Slovène Primoz Roglic, contraint à l'abandon vendredi à Agen.
L'intensité devrait encore monter d'un cran ce week-end où on attend à la fois une grande bagarre entre favoris et une clarification sur leur véritable degré de forme avant une troisième semaine encore plus dure avec un final dans les Alpes démentiel.
Samedi, après 70 kilomètres de mise en jambes au départ de Pau, le peloton va s'enfiler trois ascensions consécutives lors des 80 km restants: le vénérable Tourmalet, Hourquette d'Ancizan et le Pla d'Adet, pour les 50 ans de la victoire de Raymond Poulidor qui a désormais sa statue au sommet à Saint-Lary.
La montée, classée hors catégorie, jusqu'au Pla d'Adet est effrayante (10,6 km à 7,9% de moyenne) et promet "une grosse explication entre premiers du général", selon Thierry Gouvenou, l'architecte du parcours. "Les premiers kilomètres sont à 10%, il y a vraiment moyen de craquer là-dedans", avertit-il.
Avant d'entamer ce week-end dans les Pyrénées, l'équipe UAE Emirates a subi un "coup dur" avec l'abandon de l'Espagnol Juan Ayuso, visiblement malade et contraint d'abandonner après une trentaine de kilomètres dans la 13e étape vendredi. Avec cet abandon, Pogacar perd l'un de ses lieutenants attendu dans ces étapes de haut montagne.