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Le baskin, un basket inclusif, offre la possibilité à des joueurs valides et handicapés de jouer ensemble. Précurseur en Belgique, le club d’Angleur offre à chacun des participants une leçon de courage et de tolérance.
Le baskin, un basket inclusif, est une discipline avec une petite particularité qui fait toute sa beauté. Créé en 2001 en Italie, il rassemble sur le terrain des joueurs valides et des personnes porteuses d’un handicap physique ou mental.
L’importance est d’intégrer tout le monde, peu importe l’âge, l’habileté et les déficiences. Le but premier est de vouloir ouvrir les barrières menant à la tolérance.
La responsable de l'équipe Baskin Angleur, Véronique Geuzaine, explique : "C'est sûr qu'il y a beaucoup de peur au départ. C'est de la peur parce que c'est l'inconnu. Et au plus on aura ce genre d'activité, plus les peurs vont s'estomper".
Sur le terrain, tout a été pensé afin que tout le monde s'y retrouve : 4 paniers de basket, 2 traditionnels et 2 latéraux placés plus bas. Ces derniers permettent aux personnes en fauteuil roulant de participer au jeu et de tenter de marquer des points.
Règle essentielle : une personne valide et entraînée ne peut jouer que contre son opposant et est limitée dans ses tirs. C'est l’occasion pour Sébastien et son fils Théo, autiste, de partager ensemble une passion sportive.
"Cela fait maintenant deux ans que mon fils est inscrit. On avait essayé plusieurs sports, mais il n'arrivait pas à s'intégrer. Pour lui, le baskin a vraiment été une découverte et quelque chose qui lui a fait beaucoup de bien. Et je l'ai rejoint parce que je trouve ça vraiment magnifique", explique le père.
Victime d’un accident de circulation dû à l’alcool, Martin, 28 ans, souffre de graves pertes de mémoire. Le baskin est pour lui l’occasion de s’impliquer dans un projet collectif. Une activité qui réjouit sa maman : "C'est étonnant de voir comment ce sport s'est adapté de manière à ce que chacun y trouve son compte".
Fort répandu en France et au Luxembourg, le baskin tarde à se développer chez nous. Et si certaines initiatives voient le jour, le chemin est encore long pour arriver à plus d’inclusion.
"On ne propose pas assez de choses inclusives, que ce soit dans le sport, la culture ou même un mode de vie inclusif, finalement. Je pense que la société est prête, mais qu'on ne donne pas assez d'opportunités pour prouver qu'elle est prête", explique Gilles Lerho, animateur.
Avec une soixantaine de membres, le club d’Angleur a déjà remporté la plus belle des victoires.