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Pour un sélectionneur, annoncer la liste des joueurs retenus en vue d’une phase finale de tournoi n’est probablement pas l’exercice favori préféré. Souvent, les questions fusent autour des joueurs laissés sur le carreau… Il n’en est pas allé autrement hier à Tubize pour Domenico Tedesco. Les noms de Toby Alderweireld, Hans Vanaken, et même celui de Dries Mertens, pourtant jamais sélectionné depuis le Mondial 2022, ont fait l’objet d’une question au sélectionneur des Diables. Dans cet exercice d’équilibriste, Tedesco s’en est plutôt bien sorti au niveau de sa communication.
La meilleure défense, c’est l’attaque, et en dévoilant (et confirmant) le nom d’Axel Witsel, le sélectionneur italo-allemand a habilement fait diversion sur les sujets qui fâchent. Sur la sélection du Liégeois, il a réussi un sans-faute : rappeler un joueur qui sera bien utile, précisé qu’il n’avait pas à s’excuser dans ce dossier, et n’avoir jamais polémiqué sur les déclarations d’un Witsel déçu il y a quelques mois encore… En ce qui concerne Michy Batshuayi, son argumentation est recevable : avec deux attaquants comme Lukaku et Openda, il est paré, sans oublier la polyvalence possible de Trossard ou De Ketelaere…
Avec Courtois, tout le monde est perdant…
Comme à chaque rassemblement, le sujet le plus épineux concernait Thibaut Courtois. Cette semaine, il se prépare à disputer la finale de la Ligue des Champions. Il a d’ailleurs précisé qu’il était à 100 % de ses capacités… Mais il n’a pas voulu en dire davantage sur l’Euro. Tedesco, lui, avait soigneusement préparé son intervention et préférait s’en tenir aux dernières déclarations du Madrilène.
Entre les deux, un dialogue de sourds. Seule certitude : tout le monde est perdant. L’équipe belge est privée du meilleur gardien du monde, et celui-ci devra observer l’Euro, s’il le regarde, depuis son transat… Finalement, le terrain désignera qui sera le grand vainqueur de ce duel dont on se serait bien passé.