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Né avec de graves problèmes de santé, Booder n’aurait dû vivre que quelques mois selon les médecins. Mais son combat acharné, son humour et son talent l’ont mené des hôpitaux à la célébrité. Aujourd’hui, il revient sur son incroyable parcours, marqué par la résilience et la générosité.
Booder, de son vrai nom Mohamed Benyamna, voit le jour le 13 août 1978 à Bouarfa, au Maroc. Une naissance marquée par une inquiétude immédiate : "Je ne pleurais pas, j’étais tout bleu", raconte-t-il. Fragile, il souffre de sérieux problèmes respiratoires et a du mal à s’alimenter. Les médecins, pessimistes, pensent qu'il ne survivra pas au-delà de quelques mois.
Face à cette situation, son père, alors ouvrier en France depuis l'âge de 16 ans, prend une décision cruciale : ramener sa famille à Paris pour offrir à son fils les soins nécessaires. Dès l’âge de quelques mois, Booder est hospitalisé à Necker, où il passera une grande partie de son enfance, entre crises d’asthme, bronchiolites à répétition et carences sévères.
Booder arrive en janvier 1979 et est hospitalisé à Necker, l’hôpital des enfants malades à Paris, où il passera une grande partie de son enfance. "J’y suis resté cinq ans, mais pas d’un coup", précise-t-il. Entre crises d’asthme, bronchiolites à répétition et manque de fer, le combat est quotidien. "Si j’étais resté au Maroc, je ne serais plus de ce monde", confie l’humoriste, conscient que l’accès aux soins a changé le cours de sa vie.
Grandir entre l’hôpital et la cité
En dehors des séjours médicaux, Booder grandit dans le quartier de la Grange-aux-Belles, à Paris, où il vit encore aujourd’hui. Un environnement où il apprend très vite à relativiser et à affronter les épreuves avec le sourire.
Son ami humoriste Tareek le souligne : "Je pense qu’il a compris très tôt que la vie était courte et qu’il fallait profiter de chaque instant et des gens qui nous entourent". Cette philosophie de vie deviendra sa signature.
Des débuts difficiles
Malgré sa joie de vivre, les débuts dans le milieu artistique ne sont pas évidents. Comme beaucoup, Booder galère avant de percer. Mais un homme va jouer un rôle clé dans son parcours : Mouss Diouf. L’acteur de "Julie Lescaut", disparu en 2012, devient son mentor et l’aide à se faire une place dans le monde du spectacle.
Petit à petit, Booder impose son style et son humour bienveillant. Son physique atypique, loin d’être un frein, devient rapidement sa marque de fabrique. Il l’assume avec autodérision et en fait un atout, développant un style unique qui séduit le public.
Un artiste engagé pour les enfants malades
S’il a réussi à s’en sortir, Booder n’oublie pas d’où il vient. Son combat personnel contre la maladie le pousse aujourd’hui à s’investir dans la cause des enfants hospitalisés. "Ce qu’il a reçu, ce qu'on lui a donné dans les hôpitaux, il veut le rendre. Il a l'envie de partager", confie son ami Tareek.
Cet engagement transparaît aussi dans ses projets artistiques. En 2023, il coréalise le film "Le Grand Cirque", où il incarne un clown dans un hôpital pédiatrique,. Un rôle qui fait écho à son vécu et à sa volonté de donner du sourire à ceux qui en ont le plus besoin.
Retrouvez "Les orages de la vie" ce mercredi 19 février à 19h50 sur RTL tvi et en streaming sur RTL play.